Accident dans l'Allier : la RCEA, une route particulièrement mortelle
Douze personnes ont trouvé la mort dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'un choc entre un minibus et un poids-lourd sur la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique) dans l'Allier, au sud de Moulins. Un axe que Dominique Rigaud de l'association des riverains et usagers de la Route Centre-Europe Atlantique, a qualifié vendredi sur France Info de "route de la mort ".
Personne dans l'Allier ne veut rouler sur cette route
"Personne dans l'Allier ne veut rouler sur cette route. Il y a tellement d'accidents. Elle est tellement dangereuse. (…) On ne peut pas doubler. C'est très long, c'est ennuyeux, les gens se lassent et c'est pour ça qu'ils doublent n'importe où ", a-t-il expliqué. "On appelle ça la 'roulette russe'. Vous ne savez pas si vous allez rentrer chez vous ", a ajouté Dominique Rigaud.
"Depuis la création de cette route, il y a eu un nombre incalculable de morts. Pourquoi ne pas l'avoir faite en quatre voies. Deux fois une voie ce n'est pas possible ", a-t-il dénoncé. Dominique Rigaud a invité le ministre de Transports à venir constater la dangerosité de la route et à prendre "ses responsabilités ". Il faut du "concret " pour en finir "avec les discours d'après accident ", a-t-il ajouté.
Un milliard d'euros de travaux d'aménagement d'ici 2021
Invité sur France Info à réagir, le ministre des Transports, Alain Vidalies a précisé qu'"un milliard d'euros de travaux " étaient en cours sur la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique).
"Les choses sont en cours de manière très forte. C'est un milliard d'euros de travaux qui sont en cours sur cette zone, sur l'ensemble de ce secteur. La mise à deux fois deux voies est une décision qui a été prise ", a-t-il annoncé. La fin des travaux est "prévu en 2021 ", a précisé le ministre.
"C'est un secteur qui est évidement repéré pour son caractère accidentogène. C'est le résultat de statistiques que nous connaissons. C'est pourquoi sur ce secteur, il y a des projets de modifications importants sur deux départements la Saône-et-Loire et l'Allier ", a-t-il poursuivi.
Alain Vidalies a admis "des difficultés administratrives dans les années 2007-2008, liées au choix de mettre un péage ou pas dans telle ou telle partie, mais tout ça est derrière nous. "
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