500 euros d'amende pour avoir giflé un élève
A l'audience, le professeur avait expliqué avoir agi "comme un père agirait face à son fils", tout en regrettant son geste. Ses avocats avaient plaidé la relaxe, insistant sur les difficultés du métier d'enseignant et les incivilités
toujours plus fréquentes qu'ils subissent.
Mais le procureur de la République a lui estimé qu'il ne s'agissait pas "d'une gifle, mais d'un acte de violence". Un acte d'autant plus condamnable que "le collège n'était pas un collège difficile" et que l'élève n'était
"pas un enfant à problème".
Le procureur avait donc requis une amende de 800 euros. Le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe n'a pas suivi jusqu'au bout ses réquisitions, condamnant José Laboureur à 500 euros d'amende.
_ Une peine symbolique au regard des 5 ans d'emprisonnement et des 75.000 euros d'amende qu'il encourait pour "violences aggravées".
Une pétition de soutien au professeur
L'affaire, qui a beaucoup de bruit dans le milieu enseignant, avait éclaté le 28 janvier dernier. En plein cours, José Laboureur avait jeté à terre les
affaires de l'élève de 6ème qui refusait de les enlever d'une table, avant de
plaquer contre un mur le garçon. Ce dernier avait alors traité de "connard" le professeur, qui l'avait giflé en retour.
Une pétition de soutien au professeur avait recueilli 26.000 signatures.
_ Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, avait de son côté
déclaré regretter "qu'on transforme en affaire judiciaire quelque chose qui
aurait dû se traiter à l'intérieur de l'école et qui ostracise les
enseignants".
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