Cet article date de plus de treize ans.

15 ans de prison pour un footballeur amateur

La Cour d'assises du Haut-Rhin a condamné Hocine Hamdaoui, 26 ans, ex-footballeur amateur, à une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour avoir mortellement poignardé un joueur de l'équipe adverse lors d'un tournoi amateur en juin 2005 à Aspach-le-Bas (Haut-Rhin).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

La cour n'a pas été jusqu'à la peine réclamée par l'avocat général. Dans son réquisitoire, le magistrat a demandé 18 ans d'emprisonnement, fustigeant “un crime de la haine, un crime de la bêtise, un crime de la lâcheté”. Les jurés, qui ont retenu l'homicide volontaire, n'ont pas non plus accédé à la requête des avocats de la défense qui sollicitaient une requalification des charges en “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”, ce qui aurait eu pour conséquence de réduire la peine maximale de 30 à 20 ans.

L'après-midi du dimanche 19 juin 2005, lors d'une bagarre qui avait éclaté pendant un tournoi de football amateur organisé à Aspach-le-Bas, Hocine Hamdaoui avait mortellement poignardé Murat Gocurucu, 21 ans, père de deux enfants.

L'agresseur présumé avait pris la fuite le soir du drame avant de se constituer prisonnier le lendemain matin, sur les conseils de proches.

Dans son réquisitoire, l'avocat général a pilonné l'accusé, soulignant “la responsabilité pleine et entière” de l'accusé ainsi que sa “volonté parfaitement consciente” au moment des faits. Pour l'accusation, Hamdaoui a, au contraire, “ruminé des idées de vengeance”
après un premier affrontement verbal avec la victime survenu quelques dizaines de minutes avant le drame.
Une “rancune meurtrière” et une “pulsion de mort” vont alors croître en lui et, “vexé d'avoir été rabroué”, il va revenir sur le terrain armé d'un couteau et d'un bâton pour laver l'affront, avait avancé le magistrat.
“Pendant ces deux jours et pendant toute l'instruction, je n'ai jamais nié
mon importance dans cette affaire”, avait lancé l'accusé aux jurés avant qu'ils ne se retirent pour délibérer.
“Mais tout ce que je vais dire, les regrets, les pardons, ça ne fera jamais
revenir la personne”, avait-il ajouté, suscitant quelques murmures sur les bancs des parties civiles.

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.