15 à 20 ans de prison requis contre Jacques Viguier
La peine demandée paraît sévère, mais le réquisitoire de Marc Gaubert, l'avocat général du procès de Jacques Viguier, devant les assises du Tarn, reflète les doutes qui pèsent sur la culpabilité de l'accusé, malgré deux procès.
Il demande 15 à 20 ans de prison à l'encontre du professeur de droit toulousain, soupçonné d'avoir assassiné sa femme, Suzanne, disparue depuis le 27 février 2000. Dans cette affaire, aucun corps n'a jamais été retrouvé, et le procès à rebondissement laisse un goût d'incertitude (lire notre précédent article). Le ministère public laisse d'ailleurs la porte ouverte à une condamnation moins sévère pour “coups et blessures involontaires ayant provoqué la mort sans intention de la donner”, passible d'une peine maximale de 15 ans de prison. “Si vous estimez qu'il n'a pas eu l'intention de donner la mort, la peine vous appartient”, a-t-il dit aux jurés.
Les avocats des soeurs de Susanne, parties civiles, avaient auparavant demandé au président de la cour d'assises de demander au jury de se prononcer sur “des coups ayant provoqué la mort sans intention de la donner”.
En avril 2009, l'avocat général, Marc Gaubert déjà, avait requis 15 à 20 ans de réclusion criminelle. Jacques Viguier avait finalement été acquitté par la cour d'assises de la Haute-Garonne.
Dans sa plaidoirie, l'un des avocats de Jacques Viguier, a estimé que l'accusation n'avait apporté aucune preuve supplémentaire de la culpabilité de l'universitaire toulousain. “Le seul élément nouveau, c'est qu'on a essayé de suborner un témoin et qu'un témoin a fait un faux témoignage à l'audience”, s'emporte l'avocat. La seconde plaidoirie de la défense doit avoir lieu demain matin et le verdict pourrait tomber dans l'après-midi de samedi.
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