100 euros d'amende requis pour avoir crié "Sarkozy, je te vois"

Un mot d'humour qui finit devant la justice... C'est ce qui arrive à un enseignant marseillais. L’affaire remonte au 27 février 2008 : peu avant 18 heures, un professeur de philosophie était passé à proximité de deux policiers en plein contrôle d'identité à la gare Saint-Charles de la cité phocéenne. Trouvant ce contrôle un peu "viril", il a crié "Sarkozy, je te vois" , provoquant l'hilarité des passagers, témoins de la scène. Il avait ensuite été conduit au commissariat… avant de recevoir une convocation en justice pour "tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d'autrui".

100 euros : c’est le montant de l’amende qui a été requise à l’encontre de l’enseignant. Dans son réquisitoire, l'officier du ministère public a estimé que, loin d'avoir agi comme un "philosophe" ayant "voulu donner une leçon d'humour aux policiers", le prévenu avait "forcé les policiers à interrompre leur mission", porté atteinte à la tranquillité du voisinage et que ses propos pouvaient, dans une certaine mesure, relever de l'injure.

L'avocat de la défense a, pour sa part, plaidé la nullité de la citation devant le tribunal. Sur le fond, il a déploré que le tribunal fasse de cet épisode "une affaire de principe". Il a contesté le caractère injurieux des remarques, en ironisant : "On ne peut pas donner des réponses pénales à tout, ou alors mettez Anne Roumanoff et Stéphane Guillon en prison !" Il a aussi nié tout tapage dans une gare internationale, à une heure de pointe.

Le jugement sera rendu le 3 juillet.