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Cartes Votre région est-elle la plus diplômée de France ?

En France, près de 15 millions de personnes étaient titulaires d'un diplôme ou en cours d'études dans l'enseignement supérieur en 2012, selon les résultats du recensement de la population de l'Insee. Francetv info fait le bilan, région par région.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
En 2012 en France, près de 15 millions de résidents étaient titulaires d'un diplôme ou en cours d'études dans l'enseignement supérieur, selon les résultats du recensement de la population, publiés par l'Insee le 25 juin 2015. (CARTODB / FRANCETV INFO)

La fin de l'année universitaire a sonné pour la plupart des étudiants. Ils sont de plus en plus nombreux à poursuivre leur formation au-delà du baccalauréat. En 2012, en France, 12,4 millions d'habitants âgés de 18 ans ou plus étaient titulaires d'un diplôme supérieur au baccalauréat et 2,6 millions étaient inscrits dans un établissement de l'enseignement supérieur. Tel est le constat dressé par l'Insee à partir des données du recensement de la population, publiées jeudi 25 juin.

Toutes les régions ne sont pas égales dans ce domaine : certaines attirent de nombreux cerveaux quand d'autres, au contraire, doivent faire face à l'exode de leur population la plus diplômée. Comment votre région s'en sort-elle ? Francetv info dresse un panorama de la situation grâce à quatre cartes.

L'Ile-de-France, capitale des diplômés

Les Franciliens sont sans conteste les plus diplômés de France : 39,5% des adultes natifs de l'Ile-de-France sont diplômés ou étudiants du supérieur, largement devant les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (32,9%) et Rhône-Alpes (32,7%). En bas du classement en métropole, la Picardie porte le bonnet d'âne, avec seulement 24% de ses natifs dans la même situation. Bien loin derrière la moyenne nationale, qui approche les 30%.

Partout en France, le niveau d'études a progressé ces dernières décennies, constate l'Insee : parmi les résidents de l'Hexagone, 45% des 25-34 ans sont diplômés ou étudiants du supérieur, contre un peu plus de 25% dans la tranche des 45-54 ans.

Malgré les études plus poussées des nouvelles générations, les disparités régionales persistent. Chez les plus jeunes, les natifs de l'Ile-de-France sont toujours en haut du classement (51,9%), talonnés cette fois-ci sur le podium par les Bretons (50,9%). La Picardie a beau progresser, elle reste à la traîne, avec 39,1%.

L'Insee explique ces écarts par les milieux sociaux, qui varient selon les régions et provoquent des parcours éducatifs différents, "susceptibles de se reproduire de génération en génération". D'après l'institut, les chiffres sont également liés aux implantations des établissements d'enseignement supérieur, ainsi qu'à la présence sur le territoire d'entreprises "aux besoins de main-d'œuvre qualifiée plus ou moins importants".

Le Sud et l'Ile-de-France attirent les cerveaux

Les étudiants et diplômés du supérieur sont plus mobiles que leurs camarades dont le niveau est inférieur ou égal au baccalauréat : parmi ceux nés en France, 4,9 millions vivent aujourd'hui dans une région différente de celle où ils sont nés. S'ajoutent près de deux millions de personnes nées à l'étranger, aujourd'hui résidentes dans l'Hexagone.

Là encore, les régions ne sont pas sur un pied d'égalité quand il s'agit d'attirer ces cerveaux. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur vole cette fois-ci la vedette aux Franciliens. Moins attractive pour les étudiants et les jeunes actifs, "elle accueille davantage des populations diplômées plus âgées, principalement pour des motifs résidentiels", note l'Insee.

L'Ile-de-France peut en revanche compter sur une importante cohorte d'étrangers, qui représentent 20% des diplômés ou étudiants de la région. Selon l'Insee, le territoire profite de "la richesse de son offre de formations supérieures" et "de la forte présence d’emplois qualifiés".

Les régions voisines de Paris voient leurs diplômés s'exiler 

A contrario, d'autres territoires doivent faire face à l'exode des diplômés. C'est notamment le cas de certaines régions proches de l'Ile-de-France, où il n'existe pas de zone urbaine suffisamment grande "pour concentrer les opportunités professionnelles adaptées à ce niveau de formation" : c'est le cas du Centre, de la Bourgogne ou encore de la Basse-Normandie, désertées par plus de la moitié de leurs natifs diplômés ou étudiants du supérieur.

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