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Régionales : une fanfare bretonne dénonce l'utilisation de son image sur un tract du Front national

Le Bagad Sonerien Bro Dreger menace de porter plainte si l'image n'est pas retirée. Le Front national refuse de céder.

Article rédigé par Thomas Baïetto
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le Bagad Sonerien Bro Dreger de Perros-Guirec (Côtes-d'Armor), le 7 août 2005 à Lorient (Morbihan). (FRANK PERRY / AFP)

Le biniou de la discorde. Le Bagad Sonerien Bro Dreger, une fanfare traditionnelle bretonne, s'est plaint lundi 23 novembre de l'utilisation de son image sur un tract du Front national pour les élections régionales. "Nous tenons à condamner fermement l'utilisation de notre image à toute utilisation politique, le tout sans notre consentement", écrivent-ils sur leur page Facebook.

Nous venons d'être informés et venons de constater que l'image du Bagad Sonerien Bro Dreger est utilisée dans le cadre...

Posted by Bagad Sonerien Bro Dreger on Monday, November 23, 2015

"Nous l'aurions fait avec n'importe quel autre parti. Notre image ne doit pas être associée à la politique", explique à francetv info Lénaick Le Jannou, la présidente du Bagad. Même si on ne voit aucun visage, elle assure que son groupe est identifié par son costume, la poche de cornemuse et les mains du musicien. "Dans les Côtes-d'Armor, les gens peuvent nous reconnaître", explique-t-elle.

"Cette histoire de m..."

Contactée par francetv info, l'équipe de Gilles Pennelle, la tête de liste, est passablement agacée. "Pour faire simple, on a acheté une photo sur un site, via notre agence de graphisme. Il faudrait leur demander à eux pourquoi leur image est disponible sur ce site", explique Emeric Salmon, son directeur de campagne.

Gilles Pennelle a du mal à cacher sa colère. "Ce n'est pas contre vous, mais, comme j'en suis au cinquième coup de téléphone pour cette histoire de m..., je commence à en avoir assez", lance-t-il. Il refuse de retirer ses tracts.

Dans son post, le Bagad dit se garder la possibilité de "donner des suites à cette affaire". Une plainte pour atteinte au droit à l'image aurait cependant peu de chances d'aboutir : on ne reconnaît aucun visage, aucun logo ou insigne sur l'image. Rien qui permette d'identifier clairement leur bagad dans cette illustration.

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