Vidéo Retraite à 65 ans : à cet âge, "beaucoup de travailleurs parmi les plus pauvres sont morts", assure Anne Hidalgo

"Beaucoup de travailleurs parmi les plus pauvres sont morts à 62 ans" et "il y en a beaucoup plus encore qui sont morts à 65 ans", a assuré Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste (PS) à la présidentielle, lundi 14 mars sur franceinfo, alors qu'elle était interrogée sur le projet d'Emmanuel Macron, président-candidat, de repousser progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans. "J'ai cette expérience-là dans ma propre famille, d'ouvriers qui sont morts juste au moment où ils partaient en retraite", a-t-elle indiqué.

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Partir plus tard, "ça veut dire du temps en moins avec ses petits-enfants, du temps en moins pour pouvoir vivre cette deuxième vie à laquelle on a droit, surtout quand on a eu des travaux très pénibles", a-t-elle estimé. "Ça ne concerne d'ailleurs pas que des ouvriers, ça concerne aussi, par exemple, toutes ces femmes qui travaillent dans les Ehpad aux côtés des personnes âgées" et qui les "portent". "À 50 ans, quand vous avez passé toute votre vie à porter des personnes, votre dos est en compote et vous avez droit à un repos", a-t-elle insisté.

Anne Hidalgo propose de son côté "le maintien à 62 ans, à 60 ans et même avant pour les personnes qui ont des carrières, des travaux pénibles. Je réintroduis d'ailleurs ce que l'on appelle les critères de pénibilité, quand vous avez travaillé exposés à des produits chimiques, quand vous avez travaillé avec des ports de charges lourdes. Ça ne concerne d'ailleurs pas que des ouvriers ou des catégories d'ouvriers. Ça concerne aussi, par exemple, toutes ces femmes qui travaillent dans les Ehpad aux côtés des personnes âgées. À 50 ans, quand vous avez passé toute votre vie à porter des personnes, votre dos est en compote et vous avez droit à un repos", estime la candidate socialiste.

"La retraite, c'est un pan, un socle de notre protection sociale acquis de haute lutte. Ce que veut faire Emmanuel Macron, c'est finalement reculer l'âge de la retraite. Il dit travailler plus pour ne plus vivre du tout."

Anne Hidalgo

à franceinfo

"Beaucoup de travailleurs parmi les plus pauvres, sont morts à 62 ans, il y en a beaucoup plus encore qui sont morts à 65 ans, affirme Anne Hidago. J'ai cette expérience là dans ma propre famille, dans ma propre famille d'ouvriers qui sont morts juste au moment où ils prenaient la retraite. Ça veut dire du temps en moins avec ses petits enfants, pour pouvoir vivre cette deuxième vie à laquelle on a droit."

La retraite à 65 ans d'Emmanuel Macron, "ça veut dire une retraite à 67, voire à 68 ans pour tout le monde", explique Anne Hidalgo qui parle d'"injustice majeure". Elle entend également revaloriser le montant des pensions, "un minimum contributif à 1 200 euros".