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Trois choses à savoir sur 'Hé oh la gauche', le mouvement qui défend désespérément le bilan de Hollande

Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, et fidèle du président de la République, doit le lancer lundi lors d'un meeting.

Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
François Hollande et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, lors du salon de l'agriculture, à Paris, le 27 février 2016. (BENOIT TESSIER / AFP)

La garde rapprochée de François Hollande se met en ordre de marche. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, doit lancer, lundi 25 avril, le mouvement "Hé oh la gauche!". Objectif : mobiliser l'électorat de gauche en vue de la présidentielle de 2017, à un an de l'échéance.

A la veille d'un premier meeting, il est revenu, dimanche 24 avril, sur les raisons de cette mobilisation lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro : "Le moment est venu de nous réveiller (...) Je veux m'adresser aux électeurs qui ne sont pas allés voter à plusieurs reprises." Francetv info détaille trois choses à savoir sur ce mouvement porté par 25 ministres, dont Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale) et Marisol Touraine (Santé).

1Son nom a été largement moqué

"L'idée qui est derrière [ce mouvement et ce nom], c'est de se dire que de temps en temps, les procès qui sont faits par une partie de la gauche, par une partie des frondeurs, sur ce qu'on a fait, mérite qu'on leur prouve qu'ils ont tort (...)", a expliqué Stéphane Le Foll sur France info, le 15 avril, au lendemain de l'émission Dialogues citoyens qui devait relancer François Hollande.

Bref, le mouvement s'adresse à la gauche. Son message ? "Hé oh la gauche, ne te trompe pas. Parce que pendant que tu nous critiques la droite prépare l’alternative." (vers 11 minutes 30)

Mais cette appellation a suscité bien des railleries. Sur Twitter, certains internautes, comme les journalistes de France info, ont rappelé qu'elle rappelait la chanson des 7 nains (de Blanche-Neige) ou encore celle de Nino Ferrer avec son "Oh ! hé ! hein ! bon !"

2Il compte défendre le bilan social de Hollande

"N'oublie pas que si tu critiques, on a fait des choses, et en particulier dans les questions de l'éducation, de la santé, du modèle social (...) Ce qui m'a peiné depuis beaucoup de temps, c'est qu'on est dans l'incapacité de défendre ce qu'on a fait", explique Stéphane Le Foll.

"C'est un moment de la contre-offensive", pour "rétablir les faits", "faire comprendre ce qu'a été réellement l'action du gouvernement depuis 2011, avec, j'en conviens, des résultats contrastés", commente le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis ce dimanche dans le JDD.

Que compte alors mettre en avant le mouvement ? "Nous n’avons pas touché à notre modèle de solidarité, par exemple la Sécurité sociale ou la retraite à 60 ans pour les carrières longues. Nous avons donné de nouveaux droits, avec par exemple l’universalité des droits à la Sécurité sociale, l’augmentation des bourses étudiantes ou encore la prime d’activité, qui bénéficie à 2,8 millions de ménages dont 400 000 jeunes", a développé Stéphane Le Foll dans un entretien au Monde.

Mais le bilan de François Hollande est plutôt difficile à défendre, comme le relève le blog Lui Président qui, depuis 2012, passe au crible les promesses, les engagements et les mesures prises par l'actuel locataire de l'Elysée.

3Il snobe Emmanuel Macron

Il y a visiblement un peu de tension entre certains membres de l'exécutif. Le ministre de l'Economie n'est pas convié lundi au meeting de lancement. "Il n'est pas invité, pas plus que je n'ai été invité à Amiens" au moment où Emmanuel Macron a lancé son propre mouvement "En Marche", s'est justifié le ministre de l'Agriculture, dimanche matin. Pour autant, Stéphane Le Foll s'est prononcé contre un départ du ministre de l'Economie.

De son côté, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat en charge des relations avec le Parlement, a appelé Emmanuel Macron à ne pas jouer les "Brutus", référence à celui qui a porté un coup de couteau mortel à César.

Outre le ministre de l'Economie, les frondeurs ont également été boudés. Mais 25 ministres sont attendus à l'université Paris-Descartes. Parmi eux, liste Le Journal du Dimanche : les socialistes Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine, l'écologiste Emmanuelle Cosse ou bien encore le radical Jean-Michel Baylet... 

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