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Résultats présidentielle 2022 : "Cette victoire, il va falloir aller la chercher, rien n'est joué", estime Gabriel Attal

Si "on ne se rassemble pas sur l'intégralité, on peut se retrouver sur l'essentiel", assure le porte-parole du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gabriel Attal, lundi 11 avril sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Cette victoire, il va falloir aller la chercher, rien n'est joué, rien n'est gagné", a réagi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, lundi 11 avril sur France Inter, alors que son candidat, Emmanuel Macron, est arrivé en tête avec 27,5% des voix devant Marine Le Pen (23,4%) au 1er tour. Pour Gabriel Attal, "c'est une nouvelle campagne qui démarre" et "l'enjeu de l'entre-deux-tours" va être de "convaincre ces Français qui n'ont pas voté pour Emmanuel Macron au 1er tour et qui parfois ne partagent pas du tout le projet du président" sortant.

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À la question "comment convaincre les 22% d'électeurs qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon", et notamment ceux qui rejettent la proposition d'Emmanuel Macron de repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans, Gabriel Attal a estimé que si "on ne se rassemble pas sur l'intégralité, on peut se retrouver sur l'essentiel". Il a cité le combat pour "la protection des droits des femmes", le versement à la source des minima sociaux, et "un certain nombre d'autres mesures sociales" qu'il n'a pas détaillées. "Les réserves des voix sont chez tous les Français qui ne veulent pas sortir de l'Union européenne, chez ceux qui sont attachés à la question des droits des femmes, ceux qui veulent continuer à lutter contre le réchauffement climatique", a-t-il énuméré, pointant du doigt les limites et les dérives de Marine Le Pen sur ces sujets.

Le projet du RN "allie l'abject et l'injuste"

"Ça va être un travail de conviction, projet contre projet, valeur contre valeur", a-t-il poursuivi, tout en affirmant que le président candidat compte bien être davantage présent "sur le terrain" et ce "dès aujourd'hui", à l'occasion d'un déplacement à Denain, à Carvin et à Lens dans les Hauts-de-France.

Il s'agit désormais de porter le projet de La République en marche et de "dénoncer et démasquer" celui du Rassemblement national, "qui est un projet qui allie l'abject et l'injuste", selon le porte-parole du gouvernement. "L'abject contre nos concitoyens musulmans et juifs" que le RN considère, selon Gabriel Attal, comme "des sous-citoyens" en mettant en opposition "ceux qui pourraient s'habiller, manger, comme ils le veulent et les autres".

Si Gabriel Attal a reconnu l'existence de "fractures" qui pèsent sur le pays et "qui alimentent un vote à l'extrême droite", il a assuré que le gouvernement avait "beaucoup fait depuis cinq ans pour réduire ces fractures" et qu'il souhaitait "continuer à agir" en ce sens lors des cinq prochaines années. Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a exprimé sa "gratitude" envers les électeurs qui ont voté pour le président de la République dès le 1er tour, et ce malgré les "5 ans de crise" qui ont émaillé le quinquennat d'Emmanuel Macron. "On a traversé des crises majeures, la crise des 'gilets jaunes' qui venait de loin, la crise du Covid, la guerre en Ukraine", a-t-il ajouté, se réjouissant, malgré tout cela, qu'Emmanuel Macron soit "nettement en tête de ce premier tour" et en progression par rapport au 1er tour de 2017.

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