Présidentielle : la démocratie en faillite ?
Brice Teinturier, directeur de l'institut Ipsos, analyse le détachement d'une partie de l'électorat français, déçu de la vie politique.
Le scrutin de l'élection présidentielle est très incertain, à moins de 50 jours du premier tour. Un électeur sur deux ne sait pas encore pour quel candidat il va voter, un cas de figure inédit dans la Ve République. Environ 30% des électeurs se détachent de la vie politique. "C'est un mouvement profond de prise de distance, silencieux, pas sur le mode de la contestation", a constaté Brice Teinturier, directeur de l'institut de sondages Ipsos et auteur du livre Plus rien à faire, plus rien à foutre, la vraie crise de la démocratie (Éditions Lafont).
Une méfiance envers les médias
Plusieurs causes expliquent ce détachement selon Brice Teinturier : "Les deux quinquennats successifs de Nicolas Sarkozy et François Hollande, considérés comme ratés, et aussi un rapport méfiant à l'information. Ils déplorent également l'effondrement de la morale publique". Comment cela va se traduire dans les urnes ? "Logiquement, ces électeurs vont grossir les rangs des abstentionnistes", prévoit le directeur général délégué de l'institut Ipsos.
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