Présidentielle : pour François Hollande, "il ne doit plus y avoir de primaires dans les partis de gouvernement"
Dans une interview au "Point", le chef de l'Etat estime qu'il faut renoncer au processus des primaires, "sinon il n'y aura plus de parti de gouvernement dans ce pays", dit-il.
C'est par le processus des primaires que François Hollande est devenu le candidat socialiste à l'Elysée, en 2012. Cinq ans plus tard, le chef de l'Etat n'est plus favorable à ce scrutin interne aux partis. "De cet épisode [des primaires en vue de l'élection présidentielle 2017], je tire une conclusion : il ne doit plus y avoir de primaires dans des partis de gouvernement, a affirmé François Hollande dans un entretien au Point, jeudi 13 avril. Sinon, il n'y aura bientôt plus de parti de gouvernement dans ce pays."
"[Les partis de gouvernement] sont devenus fragiles et doivent retrouver une légitimité par eux-mêmes, pas en choisissant leurs candidats à vau-l'eau, comme aurait dit le général de Gaulle", a ajouté le chef de l'Etat, faisant allusion à la victoire de François Fillon à la primaire organisée par Les Républicains et à celle de Benoît Hamon dans la compétition initiée par le PS.
"Impossible d'être président et candidat à une primaire"
François Hollande s'est également dit opposé à la participation d'un président en fonction à la primaire de son parti. "La primaire est totalement antinomique de la fonction présidentielle, a-t-il estimé. Il est impossible d'être président et, en même temps, candidat à une primaire, dans les formes que nous avons connues." Le chef de l'Etat avait pourtant donné son accord pour passer par la case primaire s'il était candidat à sa propre succession. "Je pensais qu'il n'y en aurait pas parce qu'elle n'avait pas lieu d'être", a-t-il avoué pour la première fois.
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