Présidentielle 2022 : plus de 1 500 élus appellent à l'union de la gauche
Ces élus, parmi lesquels figurent la maire de Lille Martine Aubry et la présidente de la région Occitanie Carole Delga, réclament une primaire ouverte "pour redonner l'envie, recréer de l'espoir et désigner la candidate ou le candidat qui fera gagner la République sociale et écologique en 2022".
Un appel massif. Plus de 1 500 élus locaux de gauche, dont des soutiens de la candidate PS Anne Hidalgo comme Martine Aubry ou Carole Delga, appellent à une candidature unique à gauche à la présidentielle, dans une tribune publiée dimanche 19 décembre par Le Journal du dimanche. "Nous soutenons l'initiative d'organiser une primaire ouverte, citoyenne et populaire, pour redonner l'envie, recréer de l'espoir et désigner la candidate ou le candidat qui fera gagner la République sociale et écologique en 2022", déclarent ces élus qui veulent que la gauche "se rassemble pour gouverner ensemble comme nous le faisons dans nos territoires".
"L'automne est passé et aucune candidate, aucun candidat n'a fait la démonstration qu'il pouvait faire l'économie du rassemblement", constatent ces élus face aux sondages qui placent les candidats de gauche loin d'un accÚs au second tour. "Pire, l'absence de débouchés positifs conduit à la fuite progressive d'une part significative de celles et de ceux qui prévoyaient de voter à gauche", estiment-ils.
"La gauche, dispersée façon puzzle, désespÚre celles et ceux qui attendent d'elle des solutions"
Parmi les signataires, des socialistes Ă la tĂȘte de grandes collectivitĂ©s : les maires de Lille, Martine Aubry ; de Nantes, Johanna Rolland et de Rennes, Nathalie AppĂ©rĂ©Â ; la prĂ©sidente de la rĂ©gion Occitanie Carole Delga, ou encore StĂ©phane Troussel, prĂ©sident de Seine-Saint-Denis. Figure aussi le conseiller EELV de Paris JĂ©rĂŽme Gleizes, soutien du candidat Ă©cologiste Yannick Jadot, qui a refusĂ© de se rallier Ă une primaire de la gauche avancĂ©e par Anne Hidalgo et a appelĂ© au "rassemblement" derriĂšre son propre projet.
Mercredi, Yannick Jadot a dit regretter qu'Anne Hidalgo n'ait pas saisi sa "main tendue" proposĂ©e la veille lors d'un entretien tĂ©lĂ©phonique. Vendredi, l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a fait irruption dans la campagne, Ă quatre mois du premier tour, disant "envisager" d'ĂȘtre candidate et assurant vouloir "mettre toutes (ses) forces dans les derniĂšres chances de l'union" Ă gauche.
"La gauche, dispersée façon puzzle, désespÚre celles et ceux qui attendent d'elle des solutions", écrivent les signataires de la tribune, qui prÎnent un rassemblement des "partis de la gauche écologiste" et des "dynamiques citoyennes". "Ces rassemblements féconds peuvent s'opérer à l'échelle nationale", affirment ceux pour qui "il n'y a aucune fatalité" et "il est encore temps d'agir, d'envisager la victoire, plutÎt que d'anticiper la défaite". "Nous ne voulons pas de candidatures de témoignage, nous voulons l'emporter en avril prochain pour apporter des solutions concrÚtes", affirment les élus locaux.
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