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Présidentielle 2022 : Fabien Roussel (PCF) "invite Emmanuel Macron à se démasquer" et à annoncer sa candidature

"Je suis venu dans cette campagne avec la volonté sincère de faire en sorte que le président des riches soit battu", lance le candidat communiste qui se réjouit à l'avance de voir "le Medef avaler leur croissant de travers", en découvrant sa percée.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Fabien Roussel, le candidat du PCF à la présidentielle, le 15 février 2022. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

Invité mardi 15 février sur France Inter, Fabien Roussel, candidat du parti communiste français à l’élection présidentielle, "invite" Emmanuel Macron "à se démasquer" et à annoncer sa candidature. "Qu’est-ce qu’a fait le président de la République pour défendre le pouvoir d’achat des Français ? Il n’est même pas encore candidat à l’élection présidentielle et on ne sait rien de ce qu’il ferait demain ?", dénonce Fabien Roussel. "C'est le temps d'enlever son masque!".

"Est-ce qu’il va augmenter les salaires ? Est-ce que, s'il est élu, dès juillet il y aura une réforme des retraites pour nous faire travailler plus longtemps, qu'il n'y aura pas de hausse du SMIC ?", s'interroge-t-il, tout en affirmant vouloir "porter ces questions au cœur de la campagne présidentielle". "Je suis venu dans cette campagne avec la volonté sincère, franche et réelle de la bousculer, de faire en sorte que le président des riches soit battu et qu'on puisse lui opposer un programme nouveau, qui remette la question de la vie chère et des salaires au cœur", ajoute-t-il.

La semaine à 32h, le droit au bonheur

De son côté, le candidat communiste veut passer à 32h de travail par semaine, payées 35h, "pour que l’on profite" de la vie. "Je suis pour que l’on profite des progrès techniques et technologiques et qu’on aille vers les 32 heures notamment dans les métiers pénibles et difficiles", indique Fabien Roussel qui "revendique le droit au bonheur". Dans cette logique, le candidat veut permettre un départ à la retraite à 60 ans "pour ceux qui le souhaitent" tout en augmentant les pensions des retraités en les passant "à 1 200 euros net".

"Quand on donne 200 à 300 euros de plus à un citoyen, à un retraité, il ne va pas les mettre dans les paradis fiscaux, lui. Il va servir le pays, dépenser son argent dans une bonne baguette, un bon resto, une expo", indique-t-il. C'est le principe de ce qu'il appelle "le roussellement", à savoir "irriguer l'économie en donnant à chacun, à la base, un pouvoir d'achat qui permette de vivre dignement et d'investir tous les jours dans l'économie réelle". C'est aussi, selon lui, "réindustrialiser le pays", pour que ce que les gens achètent soit produit en France.

Fabien Roussel dit également en avoir "marre de cette gauche et des écologistes qui donnent des leçons de morale", qui "vous culpabilise quand vous prenez la voiture, quand vous prenez l'avion, quand vous mangez de la viande, qui vous dit que vous êtes raciste quand vous prenez un drapeau bleu blanc rouge". "Moi ma France c’est le drapeau rouge et le drapeau bleu-blanc rouge, poursuit-il, c'est celle qui aime bien la gastronomie, celle qui défend la voiture propre pour tous, l'avion propre à hydrogène pour tous". Le candidat PCF à l'élection présidentielle a notamment dans son viseur la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon qui a récupéré une partie des électeurs du PCF et avec qui il ne partage pas les mêmes idées sur le nucléaire, puisque Fabien Roussel estime qu'on ne peut pas se passer des énergies fossiles d'ici 2050. Pour lui, "ne pas investir dans l'énergie nucléaire" est "une faute lourde profonde". "Je suis pour des énergies nucléaires et des énergies renouvelables, je veux les deux", affirme-t-il.

"La campagne que nous menons en mettant le droit au bonheur et les jours heureux convaincra et marquera les esprits !", assure Fabien Roussel. "Depuis le début, je progresse et, quand je progresse, j'arrive à convaincre des abstentionnistes", ajoute le candidat. "Je veux convaincre des électeurs d'Emmanuel Macron, à voter pour moi. Je veux convaincre des électeurs de l'extrême droite à voter pour moi. Quand la droite, le Medef, vont découvrir cette percée, ils vont avaler leur croissant de travers en lisant 'Le Figaro', ils vont se dire, c'est un coup de tonnerre", estime-t-il.

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