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Carte Présidentielle 2022 : visualisez la progression de l'abstention depuis quinze ans en une image

Pour le troisième scrutin présidentiel consécutif (2012, 2017, 2022), l'abstention lors du second tour augmente, pour atteindre 28,01%. Elle concerne ainsi plus d'un inscrit sur quatre dans plus de 6 700 communes.

Article rédigé par Brice Le Borgne
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'abstention au second tour de la présidentielle 2022 a atteint 28,01%. Du jamais-vu depuis 1969. (ELLEN LOZON / FRANCEINFO)

C'est un record depuis 1969. L'abstention a été forte lors de ce second tour de l'élection présidentielle, atteignant 28,01% des inscrits. Elle a ainsi gagné 1,7 point par rapport au premier tour du 10 avril, et 2,5 points par rapport à il y a cinq ans (25,44%).

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Observer l'abstention depuis 2007 permet de visualiser un phénomène en croissance dans toutes les régions de France. Au second tour de ce scrutin, opposant Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal, 16,03% des inscrits s'étaient abstenus et 353 communes avaient enregistré un niveau d'abstention supérieur à 25%. Quinze ans plus tard, ce chiffre a été multiplié par 26 : l'abstention a ainsi dépassé le seuil de 25% des inscrits dans 6 755 communes lors du second tour de 2022.

Les plus jeunes sont ceux qui ont le moins voté lors de ce scrutin : 41% des 18-24 ans ne se sont pas exprimés dans les urnes, dimanche, tout comme 38% des 25-34 ans et 35% des 35-49 ans, révèle une enquête Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France 24, les chaînes parlementaires et Le Parisien, réalisée entre jeudi et samedi auprès de 4 000 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

L’abstention au second tour d’une présidentielle n’avait jamais été aussi forte depuis le record de 1969 (31,15%). Les électeurs de gauche avaient alors, à l'appel du candidat communiste éliminé au premier tour, massivement refusé de choisir entre "bonnet blanc et blanc bonnet" (Georges Pompidou et Alain Poher). 

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