Quand les stades de foot sont au cœur de la campagne
Marseille : vendre ou ne pas vendre le Vélodrome ?
"Patrick Mennucci : vends ta maison et pas le stade
! " Voilà le message adressé au candidat socialiste dans les tribunes du Vélodrome vendredi dernier en marge d'une rencontre entre Marseille et Nice.
Ce
dernier s'est effectivement prononcé pour la vente du stade emblématique de
l'OM. Il s'agit pour le député des Bouches-du-Rhône de se désengager du
partenariat public-privé pour financer d'autres équipements sportifs avec le
fruit de la vente du stade.
Une proposition dénoncée par le maire sortant et candidat
UMP Jean-Claude Gaudin : pas question de toucher à l'un des symboles de la
ville au même titre que le Vieux-Port ou Notre-Dame-de-la-Garde.
Dans ce débat, il y a forcément une voix qui compte : celle
de Pape Diouf. Le candidat sans étiquette dans la cité phocéenne refuse de
prendre parti sur l'avenir du stade pour mieux rappeler son action de président
de l'OM de 2005 à 2009.
Vendre le stade de Rennes ? "30 millions d'économies ! "
Vendre le stade de foot pour financer d'autres équipements ?
Une idée reprise dans d'autres communes pendant cette campagne. A Rennes, le
candidat Rémy Lescure veut se débarrasser du stade de la route de Lorient. La
tête de liste de "Rennes alternative" s'en explique au micro de France
Bleu Armorique.
Une proposition que les autres candidats rennais ont pour
l'instant soigneusement évité de commenter.
Un rare sujet d'accord entre NKM et Hidalgo
A Paris, une fois n'est pas coutume, Anne Hidalgo et
Nathalie Kosciusko-Morizet semblent plutôt d'accord sur ce point : la vente du
Parc des Princes "n'est pas un sujet tabou ", comme l'a dit la
candidate socialiste dans un entretien à l'Equipe.
Mais si la question fait
consensus entre les deux principales candidates à la mairie de Paris, elle
reste politiquement sensible. Pour le candidat FN à Paris, Wallerand de
Saint-Just, Anne Hidalgo et NKM cherchent à vendre "les bijoux de famille "
aux propriétaires qataris du PSG.
"Le véritable fiasco " du stade du Mans
Et puis l'ombre d'un autre stade pèse sur une campagne. Au
Mans, le maire-sortant socialiste Jean-Pierre Boulard et l'opposition de droite n'évoquent pas
vraiment la question du MMArena pendant cette campagne. Un immense stade de
25.000 places construit en partenariat avec Vinci, avec l'accord de la gauche
et de l'opposition.
Sur le papier, la ville doit payer 600.000 euros par an
pour rembourser le coût du chantier. Une somme qu'elle ne peut plus débourser
car le club de foot n'existe plus. Un "véritable fiasco " pour le
Front de gauche. Pour cette campagne, sa candidate Ariane Henry a donc décidé
de faire du stade manceau un exemple des dangers des partenariats public-privé.
En attendant quel avenir pour ce stade du Mans ? Seule idée
pour l'instant avancée par le maire sortant socialiste et candidat à sa
succession, installer une équipe de football féminin dans l'enceinte du stade.
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