Municipales : les maires constatent une aggravation de la pauvreté dans leurs communes
Pour une majorité d'élus, les femmes seules avec enfants et les jeunes sans emploi sont les deux catégories pour lesquelles la pauvreté s'est le plus aggravée.
Le nombre de personnes en situation de pauvreté dans leur commune inquiètent les maires de France, à la veille des élections. Selon un sondage* TNS-Sofres pour le Secours catholique diffusé le 3 mars, les maires sont 80% à estimer que la pauvreté de leurs concitoyens s'est aggravée. Ils sont 71% à penser que les personnes en situation de pauvreté sont, dans leur commune, "un peu plus [nombreuses] qu'avant", 9% estiment même qu'elles sont "beaucoup plus [nombreuses] qu'avant", seulement 6% jugeant qu'elles sont "moins [nombreuses] qu'avant".
"Au Secours catholique, on sait qu'il y a une forte dégradation de la pauvreté", souligne Bernard Thibaud, secrétaire général de l'organisation, surtout surpris par "l'ampleur de la prise de conscience par les maires." Pour une majorité d'élus, les femmes seules avec enfants et les jeunes sans emploi sont les deux catégories pour lesquelles la pauvreté s'est le plus aggravée (63%), devant les personnes dont l'emploi est précaire (62%) et les chômeurs de longue durée (55 %).
Face à cette situation, les maires disent en majorité avoir "fait des efforts plus importants" pour l'aide aux impayés (loyer, gaz, eau, électricité) pour les familles en difficultés (58%), les services d'aides à domicile (57%) et le soutien scolaire aux enfants (56%). Par ailleurs, les trois quarts des maires (76%) jugent que le lien social s'est plutôt dégradé en France, mais pas au sein de leur commune, où la situation s'est plutôt améliorée (40%) ou n'a pas changé (46%).
* Enquête réalisée du 21 janvier au 3 février, par téléphone, auprès d'un échantillon de 400 maires, représentatif de l'ensemble des communes françaises.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.