Municipales : à Paris, le PCF uni avec le PS dès le premier tour
Les adhérents parisiens du Parti communiste français ont voté à 57% pour des listes communes.
Leur alliance dure depuis 13 ans, et va continuer. A Paris, les adhérents du Parti communiste français (PCF) ont voté samedi 19 octobre à 57% pour des listes communes avec le Parti socialiste (PS), dès le premier tour aux municipales de 2014. Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a publiquement pris position pour l'union avec le PS, quelques jours après le vote du conseil départemental du parti. Celui-ci a validé à 67% cette option.
"C'est pour moi une immense joie et une très grande fierté. C'est un formidable message qui est adressé à toute la gauche parisienne", a réagi samedi soir, à l'annonce des résultats, Anne Hidalgo. La candidate socialiste à la mairie de Paris réussit cette union comme Bertrand Delanoë en 2001 et 2008.
Des sièges réservés au PCF au Conseil de Paris
A côté des listes Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Anne Hidalgo devra aussi affronter celles de Danielle Simonnet, du Parti de gauche, qui se retrouve donc privée de son principal allié au sein du Front de gauche, né en 2009. Samedi soir, Danielle Simonnet a regretté la décision des communistes, la qualifiant d'"erreur politique".
"Si on veut faire un rassemblement majoritaire, il n'y a personne à exclure et actuellement l'attitude du Parti de gauche c'est plutôt l'exclusion", estime Gérard Pellois, adhérent de la section PCF du 19e arrondissement de Paris. "L'alliance avec le PS, moi je considère aussi que c'est un front de gauche", ajoute cet employé de banque à la retraite.
A ce choix pro-PS, comme le stipulait le bulletin de vote soumis aux adhérents, était assorti un accord "Paris 2014-2020" avec les socialistes. Il prévoit que 13 sièges soient réservés au PCF au Conseil de Paris (contre 8 aujourd'hui, sans compter les deux élus PG). L'accord inclut aussi des propositions chères aux communistes, comme leur objectif des "30% de logements sociaux à l'horizon 2030".
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