Avant les municipales, les maires n'augmentent pas les impôts locaux
Le Forum pour la gestion des villes publie une étude sur le sujet, menée dans 41 agglomérations.
A l'approche des municipales de mars 2014, les maires n'ont pas pris le risque d'augmenter les impôts locaux en 2013. C'est le principal enseignement d'une étude du Forum pour la gestion des villes (fichier PDF), menée dans 41 agglomérations et publiée lundi 16 septembre. A six mois du vote, "le recours au levier fiscal est quasi nul sur le territoire des grandes villes", indique la note, avec une augmentation moyenne de 0,1%.
Francetv info revient sur les principaux enseignements de cette étude.
Une addition salée en 2009, un an après l'élection
En 2007, un an avant les dernières municipales, les taux d'imposition locale des ménages avaient aussi connu une hausse négligeable de 0,1%. Mais cette accalmie n'avait pas duré. Un an après l'élection, en 2009, l'addition s'est corsée, avec 5,1% d'augmentation. Les impôts locaux ont continué de progresser à un rythme ralenti les années suivantes : +2,8% en 2010%, +0,9% en 2011, +0,2% en 2012. Au total, depuis 2008, l'augmentation frôle en moyenne les 10%.
Nîmes, première au palmarès de la taxe d'habitation
Le Forum pour la gestion des villes a également calculé, pour les 41 agglomérations concernées, le montant de la taxe d'habitation du "contribuable type" : un couple avec deux enfants, au revenu moyen (près de 43 000 euros minimum), propriétaire de son logement.
Des villes de droite comme de gauche figurent en tête du palmarès. Nîmes (UMP) est numéro un avec 1 259 euros, suivi par Montpellier (PS, 1 246 euros), Marseille (UMP, 1 216 euros) et Rennes (PS, 1 213 euros). A l'inverse, Paris (PS) est le meilleur élève (462 euros), suivi de Villeurbanne (PS, 678 euros).
Sur la période 2007-2013, c'est cependant dans la capitale que la hausse annuelle moyenne a été la plus élevée (+4,7%). Suivent des villes où le montant moyen par foyer est nettement plus important : +4,4% à Rennes, + 4,3% à Marseille et Saint-Denis, + 4,2% à Nice et Clermont-Ferrand. A l'autre bout du spectre, Lille et Villeurbanne ont enregistré les progressions les plus faibles (+2% par an).
En prenant en compte à la fois la taxe d'habitation et la taxe foncière, les champions de la fiscalité des ménages sont Nîmes et Montpellier, suivies de Amiens et Perpignan. Paris, Villeurbanne et Mulhouse sont les cités les plus douces.
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