Législatives 2024 : le président du Crif appelle les Français "à tout faire pour que notre pays ne soit pas contraint de choisir entre l'extrême gauche et l'extrême droite"
"Notre responsabilité à quelques jours du premier tour, c'est d'abord d'appeler nos concitoyens à tout faire pour que notre pays ne soit pas contraint de choisir entre deux maux, entre deux pires, l'extrême gauche et l'extrême droite", déclare Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sur France Bleu Azur jeudi 27 juin.
Le président du Crif s'est dit inquiet de la situation en France. "Comment ne pourrait-on pas l'être alors qu'au fond, on a l'impression que notre pays est en train d'abandonner ce qu'il a de plus précieux, c'est-à-dire notre socle républicain", estime Yonathan Arfi. Il rappelle que "les Juifs, qui représentent moins de 1 % de la population française, sont victimes de plus de 60 % des actes de haine antireligieux. C'est une réalité que les Français doivent entendre".
"Haine d'Israël"
Et selon lui, "il y a malheureusement un phénomène particulier autour de l'antisémitisme parce qu'il se nourrit toujours de l'air du temps. Il se nourrit en ce moment de la haine d'Israël. Il se nourrit de la montée de l'islamisme. Il se nourrit de tous les complotismes qui prospèrent aussi sur les réseaux sociaux". Yonathan Arfi regrette une campagne politique "haineuse" contre Israël : "On peut critiquer évidemment l'État d'Israël, les décisions de son gouvernement, comme n'importe quel pays au monde".
Mais pour lui, "ce dont on parle, c'est de l'obsession haineuse vis à vis de l'État d'Israël, la stigmatisation de l'État d'Israël portée par exemple par la France insoumise qui a choisi de ne parler que de la question de Gaza dans l'ensemble de sa campagne électorale pour les Européennes et maintenant pour les législatives". Il déplore la "focalisation particulière qui n'est pas innocente et qui en fait vise à stigmatiser à travers Israël, malheureusement, l'ensemble des Juifs".
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