Législatives 2024 : "Jean-Luc Mélenchon ce n'est pas Marine Le Pen, il faut arrêter les conneries !", lance l'écologiste Yannick Jadot

Yannick Jadot s'inquiète de la possible arrivée de l'extrême droite au pouvoir. "Est-ce qu'à un moment donné on va se réveiller ?", a lancé l'écologiste sur franceinfo.
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L'écologiste Yannick Jadot, invité de franceinfo le 25 septembre 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L'écologiste Yannick Jadot déplore, mardi 25 juin sur franceinfo "la banalisation" du Rassemblement national et l'obsession autour du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Il ne sera pas Premier ministre, affirme Yannick Jadot, et quand j'entends une partie de la gauche notamment s'obséder sur Jean-Luc Mélenchon, quand c'est l'extrême droite qui arrive, moi ce n'est pas mon copain Jean-Luc Mélenchon, mais Jean-Luc Mélenchon ce n'est pas Marine Le Pen, il faut arrêter les conneries !"

"On est fier de la résistance, on n'est pas fier de Vichy !", s'insurge l'écologiste Yannick Jadot alors que "l'extrême droite est aux portes du pouvoir". "Est-ce qu'à un moment donné on va se réveiller ?", lance-t-il. "Quand même, on est la France, qu'est ce qui fait la fierté de ce pays, bordel ? C'est quand même les droits humains ! C'est quand même la Révolution de 1789, c'est quand même d'avoir été l'hôte de l'Accord de Paris sur le climat, c'est notre modèle social, c'est le Conseil national de la Résistance. Ce n'a jamais été le tri des Français sur la base de leur couleur de peau, de religion ou d'origine !", poursuit-il.

"Banalisation" de l'extrême droite, "obsession" autour de Mélenhon

Yannick Jadot rappelle que le RN "a été fondé par les héritiers et les acteurs de Vichy, de la collaboration, des nazis et des Waffen-SS" [une branche militaire de la Schutzstaffel, organisation paramilitaire et policière nazie aussi désignée par son sigle SS]. Pierre Bousquet, Waffen-SS au sein de la division Charlemagne, a en effet occupé le poste de trésorier du Front national, dont il est l'un des membres fondateurs. "Est-ce qu'à un moment donné on va se réveiller ?", lance le sénateur écologiste.

Alors que "l'extrême droite est aux portes du pouvoir", Yannick Jadot déplore "la banalisation" du Rassemblement national et "l'obsession" autour du leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre, moi ce n'est pas mon copain Jean-Luc Mélenchon, mais Jean-Luc Mélenchon ce n'est pas Marine Le Pen, il faut arrêter les conneries !", juge l'écologiste. "On ne va pas faire ce débat des législatives sur Jean-Luc Mélenchon, encore une fois, c'est réglé", insiste-t-il, martelant que "le danger, c'est l'extrême droite"

Yannick Jadot conteste le qualificatif d'"extrême gauche" donné au Nouveau Front populaire par le camp présidentiel et une partie de la droite et défend lui un projet "de justice sociale". "Nous défendons l'école, l'hôpital, la police, la justice, on veut réparer les services publics et ça deviendrait, d'un seul coup, un programme d'extrême gauche ?", s'interroge le sénateur écologiste. "On est fou !", répète-t-il sans décolérer.

"Quand j'entends le président de la République, élu grâce à nos voix, mettre un signe égal entre un projet d'émancipation, de justice sociale et écologique et un projet xénophobe, je suis sidéré, les bras m'en tombent", ajoute-t-il, dénonçant l'appel de certains élus à voter RN en cas de duel entre le Nouveau Front populaire et le RN au second tour, comme l'a fait l'eurodéputé Les Républicains François-Xavier Bellamy. "Il va falloir que chacun se regarde dans la glace et se demande : est-ce que je suis à la hauteur de l'histoire en détestant Jean-Luc Mélenchon ou est-ce que je suis à la hauteur de l'histoire en empêchant l'extrême droite d'arriver dans notre pays", conclut Yannick Jadot. 

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