Législatives 2024 : "Dans tous les partis, les programmes sur les femmes sont extrêmement légers", dénonce la présidente de la Fondation des femmes

Anne-Cécile Mailfert appelle à ne "plus faire l'impasse" sur l'électorat féminin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La présidente de la Fondation des Femmes, Anne-Cécile Mailfert, le 16 février 2015. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Dans tous les partis politiques, on voit bien que les programmes sur les femmes sont extrêmement légers", dénonce vendredi 28 juin au micro de France Culture Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, à quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées. Elle fustige des "programmes faits dans la précipitation" et juge insuffisante la place des propositions spécifiques aux femmes.

Anne-Cécile Mailfert appelle les partis politiques à "ne pas mettre de côté l'électorat" féminin, car, selon elle, "les femmes ont été déterminantes dans les élections européennes". La présidente de la Fondation des femmes estime qu'"aujourd'hui, on ne peut plus faire l'impasse" dessus, notamment "en termes de tactique électorale".

Davantage de femmes qui votent RN

Après avoir décortiqué les programmes électoraux des trois principaux blocs en présence, France Culture explique ainsi que la majorité présidentielle sortante s'engage à remplacer le congé parental par un congé naissance mieux rémunéré, que le Nouveau Front populaire promet une loi intégrale sur les violences sexistes et sexuelles assortie d'un budget, tandis que le programme du Rassemblement national évoque la reconnaissance de l'endométriose comme une affection longue durée ou le rétablissement de la demi-part pour les veuves.

Si le parti d'extrême droite ne fait presque pas mention des femmes dans son programme, son président Jordan Bardella a récemment lancé sur les réseaux sociaux un appel pour mobiliser l'électorat féminin. Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherche au Cevipof, analyse ce discours qu'elle juge nouveau car "l'extrême droite ne se préoccupait pas tellement des femmes jusqu'à maintenant". Elle explique que "jusqu'à une période récente les femmes ont été beaucoup moins nombreuses que les hommes à voter pour" le RN, mais que "ces dernières années les écarts se sont réduits".

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