Reportage Élections européennes 2024 : sur l'île de la Réunion, Raphaël Glucksmann évoque les questions de pouvoir d'achat

Le défilé de candidats et représentants en vue des élections européennes se poursuit à la Réunion. La tête de liste PS et Place Publique entame trois jours de visite sur l'île de l'Océan indien.
Article rédigé par Audrey Tison - édité par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Raphaël Glucksmann (au centre) et la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts (à gauche), écoutent une femme, sur l'île de La Réunion le 19 avril 2024. (RICHARD BOUHET / AFP)

Chemise blanche et grand sourire. L'Outre-mer est un passage presque obligé pour les têtes d'affiche de la campagne pour les élections européennes. Après Jean-Luc Mélenchon, Marine Tondelier et Marine Le Pen, c'est au tour de Raphaël Glucksmann d'atterrir sur l'île de l'Océan indien. La tête de liste PS et Place Publique entame vendredi 19 avril trois jours de visite et il s'est rendu immédiatement au contact des habitants, sur le marché de Saint-Paul.


Le premier défi pour le candidat est de se faire reconnaître des potentiels électeurs. La maire socialiste de Saint-Denis, Ericka Bareigts, est là pour faire les présentations. Mais un peu plus loin, une vendeuse de fruits et légumes interpelle Raphaël Glucksmann : "On a besoin d'Europe !" "Vous avez besoin de quoi de l'Europe ?", demande la tête de liste. "De l'argent et des aides", répond-elle, faisant rire l'assemblée avant d'être plus sérieuse : "On est à 10 000 kilomètres, avec un kilo d'oignons à 10 euros qui se bat pour nous ? On a besoin de vous !"

"Ce sont les marges qui constituent le prix, affirme Raphaël Glucksmann. Nous, ce qu'on veut porter à l'échelle européenne, c'est une directive, une loi sur la transparence dans la formation des prix pour que les gens sachent d'où vient l'augmentation des prix."

"Je m'adresse à tous les électeurs"

Le pouvoir d'achat est le sujet de préoccupation numéro un à la Réunion. Il s'agit aussi de la principale thématique que porte Marine Le Pen, également en visite sur l'île. "Ça prouve que la Réunion c'est fondamental et que c'est important", lance la tête de liste PS-Place Publique, qui ne veut pas en dire plus sur ses adversaires. On lui fait quand même remarquer qu'à La Réunion, le parti numéro un, c'est La France insoumise. Alors va-t-il s'adresser aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?

"Je m'adresse à tous les électeurs, et ensuite, je suis sûr qu'il y en a une grande partie qui a voté Jean-Luc Mélenchon et qu'ils viennent nous rejoindre parce qu'on propose une vision qui est radicale dans la transformation. La transformation écologique qu'on porte à l'échelle européenne, elle est massive mais réaliste dans les moyens d'y arriver", assure Raphaël Glucksmann.

À côté de lui, Olivier Faure hoche la tête. Le premier secrétaire du PS nous explique pourquoi, selon lui, la liste Glucksmann est la mieux placée à gauche d'après les sondages : "Le bilan d'abord, celui de la délégation au Parlement européen qui s'est battu pour les travailleurs des plateformes, les ubérisés, qui s'est battu contre les multinationales et donc qui, aujourd'hui rencontre un engouement parce que c'est une offre positive qui cherche à dire ce que l'Europe peut produire." Un message que les socialistes vont porter pendant trois jours auprès des 700 000 électeurs potentiels de cette île de l'Océan indien.

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