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Parlement européen : le groupe dirigé par l'eurosceptique Nigel Farage est dissous

Europe libertés et démocratie, emmené par l'eurodéputé britannique Nigel Farage, rival de Marine Le Pen, a perdu une élue. Et ne peut plus donc siéger en tant que groupe. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'eurosceptique britannique Nigel Farage attend de prendre la parole, le 2 juillet 2014, au Parlement européen, à Strasbourg.  (VINCENT KESSLER / REUTERS)

Il n'aura tenu que quelques mois. Les eurosceptiques du groupe parlementaire Europe libertés et démocratie (ELD), formé et dirigé par l'eurodéputé britannique Nigel Farage, du parti Ukip, a été dissous, jeudi 16 octobre. La faute à la défection d'une élue, la Lettonne Iveta Grigule. Par conséquent, l'ELD ne respecte plus les critères du Parlement européen, qui impose de réunir des élus d'au moins sept Etats de l'UE pour pouvoir former un groupe.

C'est un revers pour Nigel Farage, grand vainqueur des élections européennes aux Royaume-Uni avec son parti europhobe Ukip, dont le groupe n'aura donc tenu que quatre mois, le temps de deux sessions du Parlement européen. Un passage "bref", donc, mais "pas très surprenant", selon une source parlementaire confiée par l'AFP.

La solution ? Une alliance (improbable) avec Marine Le Pen

Cette dissolution ne va d'ailleurs pas passer inaperçue au sein de l'hémicycle européen. Nigel Farage et ses alliés devront désormais siéger aux côtés de ses rivaux français du Front national, sur les bancs des non-inscrits, qui seront donc 100 sur 751 eurodéputés. Une sanction d'autant plus amère que c'est la défection d'une élue frontiste, Joëlle Bergeron, qui avait permis à Farage de former son groupe.

Conséquence plus politique : les élus de l'ancien groupe devront désormais partager le temps de parole avec les autres non-inscrits, souligne une source parlementaire. Et leur temps de parole sera ainsi très réduit. En colère, Nigel Farage accuse le président du Parlement européen, le social-démocrate Martin Schulz, d'avoir manipulé l'élue lettone démissionnaire. "Ils lui ont dit qu'elle devait démissionner si elle voulait obtenir la présidence de la délégation parlementaire avec le Kazakhstan", dénonce-t-il.

Les 47 élus de l'ELD vont donc devoir chercher un nouveau point de chute. Une option serait un pacte avec Marine Le Pen et ses quatre alliés pour former un nouveau groupe eurosceptique. Pas gagné, sachant que les 24 élus britanniques de Ukip considèrent le Front national comme un parti antisémite.

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