Élections européennes : "Ma probité et mon intégrité sur les questions d'ingérence sont totales", soutient Jordan Bardella
"Ma probité, mon patriotisme et mon intégrité sur les questions d'ingérence sont totales", soutient vendredi 12 avril sur France Inter Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes.
Invité à débattre avec Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique, ce dernier le met alors face à ses différents votes au Parlement européen, notamment contre les sanctions russes sur l'énergie. Jordan Bardella martèle assumer ses décisions. Il rétorque que ces sanctions "ont enrichi la Russie". Il plaide plutôt pour la mise en place de "sanctions qui fonctionnent" comme "sur les semi-conducteurs ou sur les oligarques".
Le président du RN se défend de toute ingérence en faveur de la Russie, et affirme avoir "toujours eu une opposition très claire sur le conflit" en Ukraine. Il assure ainsi qu'au Parlement européen, il "dénonce la Russie comme une menace multidimensionnelle pour notre société". Il se dit ainsi favorable à l'envoi "de matériel de défense pour permettre à l'Ukraine de tenir le front". Mais l'eurodéputé du RN plaide pour "la prudence" afin que les "décisions prises par la France ne mettent pas en cause notre sécurité collective et n'entraînent pas l'escalade avec une puissance nucléaire". Jordan Bardella s'insurge face aux "leçons de morale sur les ingérences". "Je commence à en avoir un petit peu ras-le-bol", lance-t-il.
"Raphaël Glucksmann et ses amis socialistes, une courroie de transmission d'intérêts étrangers"
Le président du RN accuse "Raphaël Glucksmann et ses amis socialistes au Parlement européen" d'être "la courroie de transmission d'intérêts étrangers au sein des institutions européennes". Il affirme ainsi que Raphaël Glucksmann a "travaillé pour le compte de gouvernements étrangers", évoquant notamment "le président géorgien" Mikheil Saakachvili pour lequel la tête de liste du PS et de Place publique a été conseiller entre 2009 et 2013. Raphaël Glucksmann réplique qu'il a "alerté sur le risque de Vladimir Poutine en Géorgie" à cette époque.
Jordan Bardella évoque alors une autre affaire, le "Qatargate", dans laquelle Eva Kaili, ancienne vice-présidente socialiste du Parlement européen, est soupçonnée d'avoir perçu de grosses sommes en argent liquide en échange d'interventions favorables au Qatar. Là aussi, Raphaël Glucksmann se défend et répond avoir "mené l'enquête contre" l'eurodéputée grecque.
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