Après avoir annoncé sa démission, une députée européenne FN change d'avis

La numéro deux de la liste du Front national dans l'Ouest, Joëlle Bergeron, ne compte plus démissionner de son poste au Parlement européen. C'est pourtant ce qu'elle avait annoncé au lendemain de son élection lors des européennes.

"Lorsqu'on est élu, le nom est proclamé au Journal officiel et il ne suffit pas de dire dans un journal qu'on démissionne pour que la démission soit effective, a-t-elle déclaré à l'AFP. Mon nom est sorti au Journal officiel [paru le 1er juin] et c'est mon nom qui a été retenu au Parlement européen."

Marine Le Pen avait souhaité sa démission

Conseillère municipale de Lorient (Morbihan), elle avait annoncé au lendemain de son élection lors du scrutin européen sa démission de son futur poste au Parlement européen. Interrogée par le quotidien Le Télégramme, elle avait parlé de "diktat" de la part des instances de son parti, qui auraient cherché à travers elle à faire élire une femme avant de l'écarter.

Peu avant les européennes, Joëlle Bergeron s'était publiquement prononcée pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, une position contraire à celle de son parti. Au lendemain de l'annonce de sa démission, la présidente du FN, Marine Le Pen, avait affirmé avoir "exprimé le désir" que Joëlle Bergeron "démissionne" de son mandat en raison de sa position sur le vote des étrangers.

"Pour démissionner, il faudrait que je fasse un courrier au Parlement européen qui accepterait ou non ma démission et compte tenu des circonstances, je pense d'ailleurs qu'elle ne serait pas acceptée", souligne l'élue, qui assure ne pas avoir envoyé un tel courrier. "J'ai été élue, j'ai fait un très bon score dans le Morbihan et ce n'est pas parce que je suis une femme que je dois partir", a-t-elle ajouté.