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Elections régionales et départementales : les préfets appelés à consulter les maires sur le maintien du scrutin en juin

De premières remontées montrent que des maires, notamment de petites communes ou de villages, jugent impossible la tenue du scrutin en juin du fait de l'épidémie de Covid-19. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Une femme vote lors du second tour des élections municipales à Nice, le 28 juin 2020.  (ARIE BOTBOL / HANS LUCAS / AFP)

Les élections régionales et départementales auront-elles bien lieu les 13 et 20 juin ? Le gouvernement a demandé aux préfets des départements d’appeler les maires, afin de les consulter sur la faisabilité du maintien des élections, a appris France Télévisions de source ministérielle, vendredi 9 avril. Un message a d'ores et déjà été adressé par les préfets aux édiles, en vue d'une consultation. Il leur est demandé d'indiquer "par oui ou par non si les conditions préconisées par le comité scientifique" leur "semblent réunies pour tenir les deux scrutins prévus en juin prochain".

Les maires sont tenus de faire connaître leur réponse par mail d’ici au lundi 12 avril. Ces remontées sont en effet attendues avant le débat au Parlement, la semaine prochaine. Les premiers retours montrent que des maires, notamment de petites communes ou de villages, jugent impossible la tenue du scrutin en juin en raison de l'épidémie de Covid-19

Ces élus locaux estiment que la situation est différente de celle du second tour des élections municipales, le 28 juin 2020. Ce scrutin ne concernait en effet que 5 000 communes. 

Ferrand et Bayrou favorables à un report

Après des recommandations du Conseil scientifique, le gouvernement a confirmé la semaine dernière qu'il privilégiait "à ce stade" le maintien de ces scrutins aux dates prévues. Des débats doivent se tenir mardi et mercredi sur la question, respectivement devant l'Assemblée et le Sénat.

Le président (LREM) de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, s'est quant à lui prononcé jeudi en faveur d'un report de ces élections au "tout début du mois d'octobre", soutenant une position inverse à celle de son parti. "Nous pourrions ainsi bénéficier pleinement des effets de la vaccination de la moitié de nos compatriotes dès la fin de l'été, comme l'a annoncé le président de la République, et offrir à tous les candidats la possibilité de mener une campagne électorale normale", a-t-il plaidé dans un courrier adressé au Premier ministre, et consulté par l'AFP. "À défaut d'octobre, très subsidiairement, les 20 et 27 juin semblent plus favorables que les 13 et 20 juin", a-t-il ajouté.

De son côté, le chef du MoDem, François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, a lui aussi plaidé jeudi pour le report "après l'été" des élections, pour éviter la répétition du "drame" du premier tour des municipales où des personnes avaient pu être contaminées.

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