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Epargne : "Ce n'est pas le choix" de Bruno Le Maire que le Livret A et le LDDS servent à financer les entreprises de défense françaises

Le Livret A et le LDDS vont en partie financer des entreprises de l'industrie de défense françaises. "Le Livret A, pour moi, c'est le logement social et ça doit le rester", estime jeudi le ministre de l'Économie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, invité du 8.30 franceinfo le jeudi 23 novembre 2023. (FRANCEINFO)

"Ce n'est pas mon choix", se défend jeudi 23 novembre sur franceinfo le ministre de l'Économie et des Finances, à propos du Livret A et du LDDS (Livret de développement durable et solidaire), qui vont être en partie utilisés pour financer des entreprises de l'industrie de défense françaises. "Cette proposition va être débattue par les députés", tempère Bruno Le Maire, persuadé "qu'on peut trouver d’autres façons de financer les forces de défense"

Le ministre préfère en effet utiliser "d'autres instruments" et parmi les solutions qu'il avance, celle d'un "produit d'épargne dédié". Car le ministre est très clair. Pour lui, le Livret A et le LDDS ont des objectifs ciblés : "Le Livret A, pour moi, c'est le logement social et ça doit le rester. Je me suis battu pour que le LDDS serve exclusivement les investissements verts et je souhaite que ce soit le cas". "Je préfère qu'il y ait un produit d'épargne dédié à la défense nationale, répète-t-il, plutôt qu'on fasse dévier le Livret A de son objectif, même chose pour le LDDS".

Le ministre rappelle toutefois que les forces de défense françaises sont "indispensables" et qu'il soutient "totalement l'effort de défense". "Je pense que ce qu'a proposé Sébastien Lecornu [ministre des Armées] dans la loi de programmation militaire est indispensable". Pour le ministre de l'Économie, "il faut redonner les moyens à nos armées de bien fonctionner et d'avoir le meilleur matériel [...] surtout face à la menace de la guerre en Ukraine et du besoin qu'ont les Ukrainiens que nous les soutenions".

Pour rappel, en juillet, les représentants des deux chambres du Parlement avaient adopté la loi de programmation militaire 2024-2030 (LPM). Cette loi ouvrait notamment la voie à l'utilisation d'une partie des fonds captés via le livret A pour aider à financer l'industrie de défense. Cette initiative avait toutefois été retoquée par le Conseil constitutionnel, jugeant que la mesure n’avait pas lieu d’être dans le texte de programmation militaire. Les parlementaires étaient alors revenus à la charge dans le cadre du Projet de loi de finances 2024. La mesure était alors passée, début novembre, dans le cadre de l'examen du Budget à l'Assemblée nationale, après le recours par la Première ministre au 49.3, empêchant un vote des députés.

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