: Vidéo Rachat de Carrefour par Couche-Tard : "Si l'acquisition proposée par le canadien aboutit à une casse sociale, il faut refuser", affirme Bruno Retailleau
Le groupe canadien d'alimentation Couche-Tard voudrait s'unir avec le géant français Carrefour. Une offre de rapprochement à laquelle Bruno Le Maire n'est "a priori pas favorable".
"Si l'acquisition proposée par le [groupe] canadien aboutit à une casse sociale, il faut refuser", a déclaré Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat et sénateur de la Vendée, jeudi 14 janvier sur franceinfo, alors que le géant français de la distribution Carrefour a été sollicité par le groupe d'alimentation canadien Couche-Tard pour un "rapprochement". Le ministre de l'Économie et des Finances s'est dit "pas favorable" à ce projet en arguant de la "souveraineté alimentaire" de la France.
"Pourquoi Bruno Le Maire dit 'attention' ?", interroge le sénateur de la Vendée. "Ce n'est pas par rapport à la casse sociale. D'abord, il met en avant le principe de la souveraineté alimentaire. La casse sociale, c'est un vrai problème. Si l'acquisition proposée par le Canadien aboutit à une casse sociale, il faut refuser", a-t-il affirmé.
Le sénateur LR réclame de la cohérence
Bruno Retailleau invite le ministre de l'Économie et des Finances à être "cohérent". Il pointe la position du gouvernement sur le CETA l'accord commercial bilatéral de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, signé en 2016 : "Cet accord entre le Canada et l'Europe est une atteinte à notre souveraineté alimentaire. D'ailleurs, les députés en Marche l'ont voté, mais ce texte depuis 18 mois devrait arriver au Sénat. Il n'arrive pas au Sénat. Pourquoi ? Parce que le président de République et le Premier ministre savent que le Sénat veut refuser ce texte au nom de la souveraineté alimentaire. Donc, il y a deux poids, deux mesures", a-t-il expliqué.
Bruno Retailleau pointe une autre incohérence du gouvernement : "Je me suis battu pour que les Chantiers de l'Atlantique restent français. Et Bruno Le Maire voulait les vendre à Fincantieri, un Italien, alors même que l'Italien travaille avec des Chinois, alors même qu'aux Chantiers de l'Atlantique, vous avez l'immense cale qui va nous permettre de bâtir le successeur du porte-avions Charles de Gaulle", a-t-il expliqué.
"Je veux une cohérence. La souveraineté alimentaire, ça doit être pour l'ensemble des activités économiques, justement, de souveraineté. Et encore une fois, les Chantiers de l'Atlantique, il y a une souveraineté en terme industriel et presque militaire", a-t-il estimé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.