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Vidéo "La reprise est là et qui se porte bien ? Le CAC 40", dénonce le patron de la CGT, Philippe Martinez

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Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire général de la CGT a critiqué sur franceinfo "les belles paroles" du gouvernement envers les travailleurs de la "deuxième ligne".

"Le pays est reparti comme avant, la reprise est là, et qui se porte bien ? La bourse, le CAC 40, on bat des records tous les jours", a réagi Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, vendredi 5 novembre sur franceinfo, concernant la situation économique de la France. L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a dépassé ce jour, pour la première fois de son histoire, le seuil des 7 000 points. "À côté de cela, il y a des gens qui sont encore au chômage, dans la misère", a-t-il déploré.

"Toutes les belles paroles, les invisibles, la deuxième ligne, c'est oublié", a dénoncé Philippe Martinez en référence aux promesses d'Emmanuel Macron de revaloriser les travailleurs aux bas-salaires particulièrement exposés pendant la pandémie, notamment dans le commerce de détail, la propreté, le bâtiment et le transport routier.

"On ne peut pas vivre avec un niveau de SMIC aussi bas", a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement à "agir tout de suite". "Même si le SMIC a augmenté, très peu, au 1er octobre, il faut une loi qui impose aux branches d'augmenter automatiquement les minimas quand le SMIC augmente", a ajouté Philippe Martinez, dénonçant le fait que dans le commerce, "tous les minimas de branche sont en dessous du SMIC."

"On vous met dans les poches ce qu'on vous a piqué dans l'autre"

"J'entends des propositions qui consistent à dire on va baisser les charges, les cotisations sociales, pour augmenter les salaires, c'est un marché de dupe", a fustigé le secrétaire général de la CGT. "On vous met dans les poches ce qu'on vous a piqué dans l'autre, parce que les cotisations sociales sont essentielles pour notre sécurité sociale, pour notre santé, notre retraite, le chômage", a-t-il précisé.

Concernant la solution qui consiste à accorder des primes, comme "la prime Macron" versée en 2021, notamment aux travailleurs de "la deuxième ligne", Philippe Martinez a tenu à rappeler qu'une prime "est défiscalisée", exonérée d'impôts et de cotisations sociales pour les employeurs. "Les principaux gagnants de ces allégements, ce sont en grande partie les employeurs et les grandes entreprises", a-t-il ajouté, rappelant que cela représente pour eux "des sommes énormes", là où les employés perçoivent des augmentations à la marge.

Selon le secrétaire général de la CGT, il faut surtout que "l'État fixe un minimum salarial, le SMIC, et que tout le monde le respecte". Cela permettra, selon lui, de résoudre en partie le problème de pénurie de main d'œuvre auquel font face certains secteurs et qu'il estime lié "aux bas salaires".

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