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Vidéo Ecoquartiers : des économies sur les fournitures, au mépris de la sécurité

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Envoyé spécial. Ecoquartiers : des économies sur les fournitures, au mépris de la sécurité
Envoyé spécial. Ecoquartiers : des économies sur les fournitures, au mépris de la sécurité Envoyé spécial. Ecoquartiers : des économies sur les fournitures, au mépris de la sécurité (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Alors que l'habitat durable est une priorité affichée par le gouvernement, près de 500 000 Français vivent aujourd'hui dans un écoquartier. Loin des promesses d'excellence et d'économies d'énergie, "Envoyé spécial" a découvert de scandaleuses malfaçons. Extrait.

Au Hameau de Plantoun, un écoquartier de Bayonne, de grossières malfaçons gâchent la vie quotidienne des habitants. Bruno Gimond a été le premier à porter plainte. Il a failli passer à travers le plancher de son salon. Son fils aurait pu se blesser grièvement en montant l'escalier : une marche a cédé sous son poids.

Dans cet extrait d'"Envoyé spécial", l'avocate de ce propriétaire fait la lecture d'un rapport d'expert. Celui-ci signale "un nombre insuffisant" de vis sur les contremarches de l'escalier, ce qui explique que les marches fléchissent une fois le bois rétracté. "On a fait des économies de vis, d'écrous à l'extérieur, constate Me Lydia Leclair. On a économisé sur tous les matériaux. Sur 39 pavillons, ça constitue une économie substantielle qui se répercute dans le cadre du marché global."

Un nombre insuffisant de vis, une épaisseur d'aggloméré en moins

Avec le plancher troué, c'est encore plus flagrant. Le cahier des charges prévoyait deux épaisseurs d'aggloméré : le constructeur n'en a posé qu'une seule, celle qui est en morceaux aujourd'hui. Là encore, "une décision prise pour réduire le coût du marché", selon l'avocate. 

Combien aurait rapporté ce tour de passe-passe ? Sur une base de 20 euros le mètre carré au lieu de 50 euros pour un plancher à double épaisseur, le fabricant aurait économisé dans l'écoquartier... presque 63 000 euros.

Des économies que l'entreprise Arbonis, ex-Satob, nie avoir cherché à réaliser. Condamnée comme principale responsable des malfaçons, elle reconnaît néanmoins des erreurs et des "dysfonctionnements".

Extrait de "Maisons écolos : gare au fiasco !", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 10 janvier 2019.

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