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Vidéo "13h15". L'association OABA vole au secours des troupeaux maltraités

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13h15 le samedi. L'association OABA vole au secours des troupeaux maltraités
13h15 le samedi. L'association OABA vole au secours des troupeaux maltraités 13h15 le samedi. L'association OABA vole au secours des troupeaux maltraités
Article rédigé par France 2
France Télévisions

En raison de la crise agricole avec des prix en chute libre, de nombreux éleveurs ne peuvent plus prendre soin de leurs troupeaux. L’association AOBA (Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs) est appelée jusqu’à quarante fois par an pour récupérer ces animaux abandonnés à leur sort… Extrait du magazine "13h15".

La réalité des élevages n’est pas toujours belle à voir, comme celle des abattoirs… L’association OABA (Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs) se donne notamment pour mission de retirer des animaux maltraités à leur éleveur. Une action délicate menée ce jour-là sous protection policière…

Frédéric Freund, directeur de l’association, se porte au secours d’un troupeau de 80 moutons laissés à l’abandon. Les services vétérinaires dirigent l’opération de sauvetage des bêtes. Leur propriétaire a déserté sa ferme. Le troupeau, livré à son sort, n’a rien eu à manger l’hiver dans les prés. La moitié des moutons sont déjà morts de faim et de maladies.

"Ça n’arrête pas… C’est infernal !"

L’OABA est mandatée jusqu’à quarante fois par an par les services vétérinaires dans toute la France. Elle est ainsi prévenue dès qu’un élevage maltraité est détecté. En se rendant sur cette mission, Frédéric Freund a été contacté pour s’occuper d’une centaine de bovins en Saône-et-Loire et de deux cents autres dans le Morbihan. "Ça n’arrête pas… C’est infernal !" déplore-t-il.

"Il y a un contexte général de crise agricole avec des prix qui ne sont plus là, explique-t-il. On peut comprendre, sans l’excuser, le type qui va se lever à cinq heures et se coucher à minuit en se disant que cela ne va rien lui rapporter. Ou même lui coûter ! Si l’éleveur appelle le vétérinaire, il en aura pour 80 euros. Une bête qui vient de naître vaut 10 euros. Le choix est vite fait… Une majorité d’éleveurs sont dans cette situation." En 2015, plus de 1 300 animaux ont été confiés à l’OABA...

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