Viande de cheval : "Pas de preuve d'un danger pour la santé"
Une fraude de grande ampleur aux normes sanitaires. Après la
vaste opération de gendarmerie ce lundi matin qui a abouti à l'arrestation
d'une vingtaine de personnes, le procureur de la République de Marseille a fait
le point sur l'enquête lundi soir. Ce dossier concerne de la viande de cheval
impropre à la consommation qui a été vendue à des abattoirs par un réseau qui
avait falsifié des documents administratifs.
"Mais impropre à la consommation ne signifie pas
qu'ils étaient nocifs pour la santé humaine" , a insisté Brice Robin. "Pour
le moment, nous n'avons pas la preuve, à travers des analyses, que ces animaux
étaient toxiques ", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse. "La
falsification a consisté à rendre des animaux impropres à la consommation,
propres à la consommation. "
Ce réseau fournissait ainsi des vieux carnets
d'identification, falsifiait des documents ou encore établissait des
certificats de complaisance. Selon le procureur, l'enquête a prouvé que plus
d'une centaine de certificats ont été falsifiés.
Sanofi partie civile
La tête du réseau se situe à Narbonne. Par ailleurs, 13
maquignons ont été interpellés ce lundi matin, ils servaient de rabatteurs.
Quatre vétérinaires ont également été placés en garde à vue pour avoir réalisé
des certificats de complaisance. "Peut-être par négligence, mais on peut
aussi penser qu'il y a eu de la corruption ", a affirmé Brice Robin.
Le laboratoire pharmaceutique Sanofi a décidé de se porter
partie-civile dans ce dossier. Soixante chevaux issus de ce laboratoire ont été
revendus dans le cadre de cette fraude. "Sanofi avait rempli les
certificats en toute légalité en indiquant qu'ils étaient impropres à la
consommation" et le réseau les a remis dans le circuit. "Nous avons
la preuve que deux certificats ont été falsifiés ", a raconté le
procureur.
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