Ventes d’armes : la France ne connait pas la crise
Dans un marché de l’armement trusté par les Américains (54%), les autres marchands d’armes se partagent les restes. Dans ce groupe des "seconds couteaux", la France a encore son mot à dire. Avec 6% de parts de marchés en 2006, elle occupe toujours la 4ème place, derrière le Royaume-Uni (13%) et la Russie (9,5%), mais désormais talonnée par Israël (5,3%).
L’air et l’espace représentent plus de la moitié de nos exportations, bien que l’avion de combat Rafale – le fleuron de l’industrie aéronautique militaire française, n’ait toujours pas trouvé preneur à l’étranger. Principaux clients, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, devant l’Espagne et les Etats-Unis. Par région, 43% des exportations françaises partent au Moyen-Orient, 20% vers l’Europe et 10% en Asie.
Pour 2008, le gouvernement vise les 6 milliards d’euros de commandes (contre 5,66 milliards en 2007), dans un marché dopé par les renouvèlements de programmes d’armement, sur fond de course à l’innovation, souligne le Rapport au Parlement sur le commerce des armes. Six milliards en 2008, 7 milliards en 2010 et 13% du marché mondial, soit la position britannique actuelle, qui était celle de la France il y a 10 ans.
Au-delà de leurs bienfaits sur la balance commerciale française, les exportations restent cruciales pour le maintien de l’industrie nationale d’armement. Selon le rapport, quelque 50.000 emplois seraient directement liés aux ventes d’armes françaises à l’étranger. Elles permettent également de maintenir, pour les armées françaises, un bon niveau d’équipement… à moindre coût.
Gilles Halais avec agences
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