Vent de panique : la Bourse de Paris perd 27% en six mois
Un an déjà que la crise des subprimes plombe les marchés financiers du monde entier. Et selon Le Monde, le Crédit Agricole s’apprêterait à annoncer de nouvelles pertes massives, avec pour conséquence immédiate la démission probable de son directeur général Georges Pauget. Il n’en faudrait pas plus alors pour faire plonger toutes les valeurs financières, qui portent actuellement à elles seules les places boursières.
Dans le même temps, le baril de brut n’en finit pas de flirter avec de nouveaux records historiques, sur fond de regain de tension avec l’Iran. Cette flambée, qui ajoute à la désorientation des marchés, permet au moins, selon les analystes, de soutenir Total qui pèse très lourd dans le CAC, et sans qui le marché chuterait encore plus.
Mais ces mouvements brutaux désorientent les cambistes, qui commencent à n’y plus rien comprendre. C’est un peu comme si le marché ne savait plus comment réagir face à un ensemble de chocs externes – géopolitique, pétrole, crise financière, ralentissement économique et changes – qu’il faut absorber en même temps.
Depuis le début de l’année, l’indice du secteur bancaire a reculé de… 36%. Et le CAC 40 a perdu plus d'un quart de sa valeur ! Soit une chute vertigineuse de près de 2.000 points depuis son pic du 1er juin 2007. Comme si les investisseurs "ne voulaient même plus entendre les bonnes nouvelles de la semaine", déplore, impuissant, un analyste financier.
Cet après-midi, encore, le CAC 40 a plongé de 3,09%.
_ Quant à la bourse de Wall Street, elle creuse ses pertes à l'approche de la mi-séance, plombée par la chute des géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac et les nouveaux records du pétrole : le Dow Jones perd 2,11%, et le Nasdaq 1,97%.
Gilles Halais avec agences
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