Un repreneur franco-allemand pour sauver Heuliez
Il ne restait plus que deux offres en course : celle d'un fonds d'investissement malaisien (Delamore and Owl Group Companies) et celle du groupe français BGI, conjointement avec le groupe allemand ConEnergy associé à Khol.
Le tribunal de commerce de Niort a préféré l'offre européenne. Celle-ci prévoit le partage des activités actuelles d'Heuliez ; BGI exploitant la partie emboutissage et carrossage - le groupe construirait notamment le châssis et la carrosserie de la Mia, la petite voiture électrique légère et à bas coût présentée à Genève- et le groupe allemand la partie véhicules électriques.
_ Le tandem est censé apporter 13,1 millions d'euros, et surtout reprendre 481 salariés, sur 600. Ils se sont même engagés à réembaucher, dans les 15 prochains mois, 80 des 120 licenciés.
Heuliez, basée à Cerizay, dans les Deux-Sèvres, se débat depuis 2006 dans de graves problèmes financiers. Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, était présente ce matin au tribunal de commerce. Elle devrait se rendre dans l'après-midi à Cerizay pour y rencontrer les salariés.
La région Poitou-Charentes a déjà versé cinq millions d'euros à l'entreprise. L'État ce matin a aussi décidé d'ajouter au pot, en promettant au moins 10 millions d'euros supplémentaires, dont 8 millions de prêt pour le développement de la Mia. Pour le ministre de l'Industrie Christian Estrosi, cette reprise est une "très bonne nouvelle". Et les 10 millions n'y sont pas pour rien. En revanche, il qualifie Ségolène Royal de "truqueuse" et "menteuse" dans ce dossier, et se dit curieux de savoir "combien elle fera d'efforts financiers par rapport à l'État..."
Cécile Quéguiner avec agences
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