: Vidéo Intelligence artificielle et vidéoprotection dans les transports : Valérie Pécresse y est favorable et demande un "débat national sur les aspects éthiques"
La présidente sortante de la région propose aussi d'interdire les transports en commun pendant plusieurs mois aux pickpockets multirécidivistes ou pour les personnes condamnées pour harcèlement de femmes. "Des sanctions qui emmerdent plus les délinquants que les voyageurs", assure-t-elle.
En proposant d'utiliser l'intelligence artificielle et d'instaurer une interdiction de se présenter dans les transports, Valérie Pécresse "veut trouver des sanctions qui emmerdent les délinquants plus que les voyageurs", a-t-elle déclaré mercredi 2 juin sur franceinfo. La présidente (Libres !) de la région Île-de-France est candidate à sa réélection aux régionales.
Valérie Pécresse souligne que depuis son arrivée à la tête de la région, son équipe a "déployé 80 000 caméras de vidéoprotection. Et dans six mois, ces caméras seront reliées dans un centre de commandement unique de la police des transports, donc je vais parachever la police des transports". Ce système, basé à la préfecture de police, sera "unique en Europe", assure-t-elle.
"Ces 80 000 caméras ne sont vraiment utiles que si on peut avoir eu l'usage de l'intelligence artificielle, pouvoir faire des vidéopatrouilles."
Valérie Pécresseà franceinfo
D'après Valérie Pécresse, ce système permet déjà de réaliser "30% des flagrants délits. Il détecte les pickpockets qu'on ne voit pas à l'œil nu. Il détecte les harceleurs de femmes". Mais pour développer cette intelligence artificielle, "on a besoin de faire évoluer la loi", assure-t-elle.
"Je demande un débat national avec une vraie consultation sur les aspects éthiques, je l'ai demandé au gouvernement depuis six mois", notamment "sur le recours à l'intelligence artificielle, sans reconnaissance faciale". Elle explique avoir voulu utiliser cette technologie pour contrôler le port du masque pendant la pandémie, mais "au bout d'un moment, on nous a dit : non, vous n'avez pas le droit, la loi ne l'autorise pas".
Les données ne sont pas conservées promet Valérie Pécresse
La présidente de la région Ile-de-France demande également "qu'à l'entrée des gares, on puisse matcher le visage des gens qui passent avec le fichier des personnes condamnées ou recherchées pour des actes terroristes", comme cela existe déjà dans les aéroports. Il ne s'agit pas d'enregistrer les visages, assure-t-elle, "il n'y a pas de conservation de la donnée".
Valérie Pécresse fait une troisième proposition concernant la sécurité dans les transports : une "interdiction de paraître dans le réseau de transport pendant six mois" pour les pickpockets multirécidivistes ou pour les personnes condamnées pour harcèlement de femmes. Cette mesure, qui pourrait être prononcée par le juge en tant que peine complémentaire, serait une sanction "beaucoup plus efficace qu'une amende", d’après l'élue.
Avec ce plan, Valérie Pécresse "souhaite, dans le cadre de l'État de droit, dans le cadre des principes républicains trouver des sanctions qui emmerdent les délinquants plus qu'elles n'emmerdent les voyageurs et la société. Ce sont des bonnes sanctions, des sanctions proportionnées", assure-t-elle.
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