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"Un grand nombre d'enfants n'auront pas de cars scolaires à la rentrée", prévient la Fédération nationale des transports de voyageurs

Jean-Sébastien Barrault estime qu'il manquera environ  "8 000 conducteurs pour assurer les services" à la rentrée 2022.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des enfants entrent dans un car scolaire en Corrèze. Photo d'illustration. (STÉPHANIE PARA / LA MONTAGNE / MAXPPP)

"Un grand nombre d'enfants n'auront pas de cars scolaires à la rentrée", déplore Jean-Sébastien Barrault, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), mercredi 8 juin sur franceinfo. Le transport scolaire est en forte tension en raison d'un manque de chauffeurs au niveau national. Selon lui, "il manquera entre 7 000 et 8 000 conducteurs pour assurer les services", en septembre 2022. "C'est près de 20% des enfants qui ne pourront pas être transportés à la rentrée", estime le président de la FNTV.

"C'est un véritable cri d'alarme que lance notre profession aujourd'hui", ajoute Jean-Sébastien Barrault dont l'objectif est de "recruter environ 15 000 conducteurs cette année". Le secteur du transport routier de voyageurs peine à recruter, il "traverse une crise très importante" depuis le début de la crise sanitaire. "Beaucoup de conducteurs ont quitté le métier pour aller vers d'autres métiers de la conduite ne souffrant pas de la crise", explique-t-il.

Le président de la FNTV estime par ailleurs que son secteur "est moins attractif" parce qu'il fonctionne essentiellement sur des contrats en temps partiel, avec des conducteurs qui conduisent le matin pour emmener les enfants à l'école et en fin de journée pour les récupérer. "Il faut retravailler les marchés publics, les contrats, de façon à ce qu'on puisse offrir plus de temps de travail à nos conducteurs", demande Jean-Sébastien Barrault aux collectivités locales, compétentes en matière de transport scolaire. Augmenter le temps de travail permettra, selon lui, d'augmenter les salaires et d'être plus attractif.

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