Cet article date de plus de sept ans.

Un an après les "cars Macron" ont trouvé leur public

La loi Macron fête ce samedi son premier anniversaire. Cela fait donc aussi un an que le marché du transport interurbain par autocar a été ouvert et libéralisé. Et le pari semble gagné.
Article rédigé par Ruddy Guilmin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Un an après les "cars Macron" ont trouvé leur public  © MAXPPP)

Cinq sociétés s'étaient lancées dans l'aventure des fameux  "cars Macron". Suite à des opérations de rachat au début de l'été, elles ne sont plus que trois. Et même si la rentabilité n'est pas encore au rendez-vous, ces entreprises tirent un premier bilan positif. Comme le laissaient entendre les débuts en septembre 2015, avec 200 lignes ouvertes, 180 villes desservies et près de quatre millions de voyageurs, les "cars Macron" ont rencontré leur public. 

Des opérateurs confiants 

Pari gagné donc pour les opérateurs et si pour le moment ils ne dégagent pas encore de bénéfices, ils se montrent confiants pour l'avenir, à l'image du directeur de Ouibus, Roland de Barbentane : " La rentabilité va venir par la fréquentation, aujourd'hui on pense qu'on est sur un marché de l'ordre de cinq millions de voyageurs. Ça veut dire que l'on répond à un vrai besoin. Cet été montre à quel point les clients reviennent et re-reviennent. Donc, si on a un marché qui monte à plus d'une dizaine de millions de voyageurs dans 2/3 ans et bien c'est de très bonne augure pour que les entreprises qui se sont mis sur ce marché atteignent une bonne rentabilité "

Des cars remplis seulement à 50%

Les jeunes sont les plus séduits par ce moyen de transport économique, mais les familles et les séniors arrivent petit à petit. Par contre, les cars sont en moyenne remplis à 50 % seulement. Un point à travailler pour la directrice d'Isilines, Sonia Arhainx : "Il y a des lignes qui sont plus ou moins rentable et d'autres qui ne sont pas rentables. Nous sommes en phase d'observation, on tente, on test des lignes… L'objectif est d'être rationnel, pragmatique, d'adapter l'offre à la demande pour pouvoir rester pérenne dans le temps "

Le modèle doit encore être affiné, tout comme les tarifs, qui devraient augmenter encore un peu de 10 à 15 %. Et, côté emploi, ce nouveau marché du transport en car a permis de créer près de 1.500 postes, dont 85 % de chauffeurs. La fréquentation, elle devrait encore augmenter. On estime que le cap des 4 millions de passagers sera atteint d'ici fin 2016. 

A LIRE AUSSI ►►►Bus Macron : "L'autocar est en train de prendre son envol" (B. Gazeau, FNAUT)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.