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Tarifs SNCF : la hausse passe mal

Après l’annonce hier d’une augmentation de 3,2% des tarifs, les réactions se sont succédées tout au long de la journée, qu’elles viennent des organisations d’usagers, de la classe politique ou des syndicats.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (RF/Pierre Neveux Radio France)

3,2% de hausse sur les billets des TGV et des trains interrégionaux le 3 janvier. Et dès le 28 décembre, forte hausse des protestations !

Associations mécontentes

La Fédération nationale des associations d'usagers des transports souligne que "les tarifs du TGV et des trains Téoz et Lunéa sont considérés comme excessifs par les familles et par les voyageurs obligés d'organiser leurs déplacements en dernière minute et d'acquitter alors le prix fort".
La Fnaut réclame le maintien, à côté des TGV, de trains Intercités "plus lents mais aux tarifs plus accessibles".

L'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc) de la région Ouest va plus loin. Elle exige "le gel immédiat des tarifs SNCF pour les billets et abonnements sur grandes lignes et TGV".

Politiques aussi

Une idée qui plait aussi au Front National. Le parti de Marine Le Pen réclame que l'Etat impose à la SNCF un gel de ses tarifs "le temps" que durera la crise économique et financière qui frappe le pays.
Du côté du Parti sociaiste, Manuel Valls s'est dit sur RTL "évidemment" choqué par cette hausse pour des usagers "qui payent deux fois, à la fois la hausse de la TVA et la hausse des prix" . Avant d’ajouter : "je m'étonne que le gouvernement n'ait pas réagi".

Sans oublier les syndicats

La fédération CGT des cheminots estime qu'avec cette décision, la SNCF "tourne le dos aux valeurs du service public".
Pour le syndicat SUD Rail, le gouvernement est "premier responsable de cette hausse de tarifs".

La SNCF se justifie

La hausse s'explique en partie par le relèvement du taux réduit de la TVA de 5,5% à 7%. Le reste relève de la majoration voulue par la SNCF elle-même, de 1,7%, qui correspond aux prévisions d'inflation pour 2012.
Agnès Ogier, directrice marketing de Voyages-SNCF, justifie la décision de la société. Cette hausse "nous sert à mieux investir dans le train, à maintenir la qualité de service et il est indispensable qu'on puisse acheter du matériel neuf comme on vient de le faire par exemple sur le TGV Rhin-Rhône" . Avant de rappeler que 80% des voyageurs profitent de tarifs réduits.

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