Ouverture à la concurrence du transport ferroviaire : le calendrier dévoilé
Lors d'une table ronde avec les syndicats, la ministre des Transports Élisabeth Borne a précisé les conditions d'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire. Ces mesures seront débattues à l'Assemblée nationale et non décrétées par ordonnance. Une annonce surprise qui n'enlève pas les crispations des cheminots.
L'ouverture à la concurrence se précise à la SNCF. La ministre des Transports a annoncé le calendrier aux syndicats vendredi matin. Pour les TGV, elle commencera en décembre 2020 avec des incitations pour forcer les nouvelles compagnies de train à rouler sur des liaisons moins rentables comme, par exemple, aller depuis Paris jusqu'à Valence ou Montélimar plutôt que de s'arrêter à Lyon. Pour les trains régionaux, la concurrence s'étalera entre décembre 2019 et décembre 2023. Les régions décideront de leur propre calendrier.
Les salariés garderont leurs droits en travaillant chez la concurrence
Mais en Île-de-France, il n'y aura pas de concurrence avant 2023 à cause du trafic déjà dense et des travaux prévus. À trois jours de la grève, la ministre a voulu rassurer les syndicats en annonçant que les salariés garderont leurs droits en passant d'une entreprise à une autre. Seuls les salariés volontaires iront travailler chez les concurrents dans un premier temps. Ce transfert deviendrait obligatoire en cas de manque de personnel. Des annonces qui n'ont pas fait changer d'avis les syndicats. Cette ouverture à la concurrence sera débattue devant le Parlement début avril. Le gouvernement n'aura pas recours aux ordonnances.
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