Grèves : un test pour Emmanuel Macron et le gouvernement
L’exécutif s’apprête à faire face à plusieurs mouvements sociaux dans les prochains jours et prochaines semaines. À la SNCF, s’ajoutent la grève dans les transports aériens ou le ramassage des déchets. Le gouvernement et Emmanuel Macron craignent de voir le conflit s’étendre.
Dans les prochains jours, le gouvernement va devoir gérer plusieurs mouvements sociaux à la fois. D’abord celui de la SNCF puis celui du transport aérien, du ramassage des déchets, et peut-être des étudiants. "Le défi pour le gouvernement peut se résumer ainsi : on écoute dit le gouvernement, mais on ne reculera pas", explique le journaliste Arnaud Boutet. L’ensemble des grèves a de quoi "bousculer tout l’exécutif". "Oui, le gouvernement s’inquiète, car il y a pire qu’une grève dure, c’est une grève qui dure dans le temps".
Une bataille de l’opinion
Comment faire pour éviter que le conflit ne s’étende ? "Par exemple, sur la SNCF, le gouvernement lâche du lest. Il dit abandonner l’hypothèse des ordonnances. Elles étaient initialement envisagées et elles ne seraient utilisées qu’en cas de blocage. Emmanuel Macron se tient également en retrait pendant que les ministres négocient. D’autant que la bataille de l’opinion s’annonce indécise. Une courte majorité de Français approuve la réforme de la SNCF, mais les lignes bougent et de plus en plus de personnes interrogées estiment que le sommet de l’État n’entend pas forcément la colère d’en bas", analyse Arnaud Boutet.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.