Concurrence ferroviaire : comment ça marche en Europe ?
Les premières concertations sur la réforme de la SNCF ont commencé lundi 5 mars. L'occasion de faire le point sur ce qui marche ou pas chez nos voisins européens.
La SNCF va bientôt devoir partager. Son marché, le transport de personnes, va être ouvert à la concurrence. Mais au fait, qu'est-ce que l'ouverture à la concurrence ferroviaire a donné ailleurs en Europe ? Les Britanniques sont les premiers à avoir testé la libéralisation en 1993. Mais après de nombreux accidents, la gestion de la maintenance a été récupérée par l'État. Désormais, au Royaume-Uni, 25 compagnies privées se partagent le marché. Conséquence : le prix des billets a augmenté de 27% entre 2010 et 2017. Près de 60% des sujets de la Reine, Élisabeth serait donc en faveur d'une renationalisation du rail.
Le bus remplace le train en Allemagne
En Allemagne, le réseau a été privatisé en 1994. Aujourd'hui, 450 opérateurs se partagent 25% du trafic régional. En effet, les régions, qui gardent la main, permettent de réguler les prix mêmes si les lignes de bus se sont multipliées. L'autocar est ainsi devenu le mode de transport favori des Allemands. "C'est deux heures de trajet en plus, mais quand on compare 200 euros et 38 euros, c'est une grande différence", note une Allemande. L'Italie est le seul pays à avoir privatisé une compagnie de lignes à grande vitesse. Les Américains ont même racheté cette entreprise et elle est devenue en cinq ans la société privée qui transporte le plus de passagers en Europe. Et pour cause, le prix des billets entre Rome et Milan a baissé de 40% entre 2011 et 2017.
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