SeaFrance condamnée pour licenciement abusif
"Champagne! C'est gagné! Les dossiers sont
gagnés ", s'est réjoui l'avocat des salariés, Maitre Philippe Brun, concernant la condamnation de SeaFrance.
"Le licenciement pour motif économique est abusif et sans cause réelle et
sérieuse " a t-il ajouté.
La première décision du tribunal d'instance de
Calais ne concerne pour le moment que deux des 272 dossiers de salariés qui
demandaient des indemnités et des dommages et intérêts au cas par cas pour
chacun d'entre eux. "Il y a eu une condamnation à 28 000 euros
et une condamnation à 22 000 euros ", explique l'avocat au micro
de France Info. Toutefois, le montant des autres indemnisations sera variable en fonction
de l'âge et de l'ancienneté.
Le combat continue
Philippe Brun a indiqué qu'il souhaitait "continuer le combat " en déposant
"d'ici quinze jours plus de 300 nouveaux dossiers" pour poursuivre cette
fois-ci "à la fois SeaFrance et la SNCF
(ex-maison mère de SeaFrance, ndlr) ".
"Aujourd'hui la SNCF ne cesse, de peur d'être plus gravement
condamnée, d'appeler chacun de mes clients pour les inciter à signer une transaction
pour un montant moyen de 15.000 euros " ajoute t-il.
L'avocat confiant, fini par s'adresser au PDG de
la SNCF, Guillaume Pepy, en lui demandant d'assumer sa responsabilité pour
avoir mal mené SeaFrance qui "renait de ses cendres ".
"Monsieur Pepy,
il faut faire la paix, vous avez perdu et il y a un prix à payer" conclut
Philippe Brun.
Après la mise en liquidation judiciaire début janvier,
les trois ex-navires de SeaFrance avaient été attribués à l'exploitant du
tunnel sous la Manche par le tribunal de commerce le 11 juin dernier. Cette
décision devrait permettre à 560 salariés de reprendre la mer.
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