Reportage "Les athlètes sont des passagers particuliers" : l'aéroport de Roissy se prépare pour gérer les bagages des délégations olympiques

Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Cet été, lors des JO de Paris, l'aéroport de Roissy devra gérer 114 000 bagages, dont les 17 000 hors format. (RAPHAEL EBENSTEIN / FRANCEINFO)
En marge de Paris 2024, la gestion de bagages est un défi majeur pour ADP gestionnaire des aéroports de Roissy et d'Orly.

Ils seront la première et la dernière image de la France que garderont plus de 10 000 athlètes et plus de 64 000 personnes accréditées, dont des journalistes venus du monde entier. Les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et d'Orly sont évidemment sur le pied de guerre, à 94 jours du début des JO. Plus que le nombre de passagers attendus, a priori comparable à un été normal, la gestion des bagages constitue un gros défi pour le groupe ADP, gestionnaire de ces aéroports.

Une gigantesque tente de toile blanche, de 8 000 m2, dressée sur le tarmac. Deux fois plus grande que sa petite sœur d'Orly. C'est cette structure éphémère, baptisée "bagages factory" qui devrait tourner à plein régime pendant les JO. Précisément les jours suivant le 11 août et la cérémonie de clôture, au moment du départ massif des délégations, afin de stocker et d'acheminer vers les soutes des avions les bagages de 10 000 athlètes venus par camion du village olympique.

La tente installée à Roissy pour gérer les bagages cet été est deux fois plus grande que celle d'Orly. (RAPHAEL EBENSTEIN / FRANCEINFO)

Sébastien Malaussène est le monsieur bagages d'ADP pour Paris 2024 : "Les athlètes sont des passagers particuliers. Ils voyagent avec en moyenne quatre à cinq bagages, dont des hors format. On pense aux perches, aux javelots, aux kayaks, leurs vélos aussi…"

"Opération manuelle"

Pour gérer les 114 000 bagages attendus, dont les 17 000 hors format : dix lignes qui ressemblent à celles installées dans les terminaux des aéroports sur lesquelles glissent les valises et 145 opérateurs, rien qu'à Roissy. Avec le moins d'électronique possible, ce qu'assume Edward Arc-Wright, directeur général exécutif du groupe ADP : "On a choisi la simplicité. La ligne est toute droite, il n'y a pas de coude, il n'y a pas de tri. C'est pour ça que l'opération est manuelle, il n'y a pas de machine qui repère le code-barres pour savoir si on va le mettre pour Atlanta, pour Nairobi ou pour Pékin. Tout cela se fait de façon manuelle pour éviter la panne et faire en sorte que chacun reparte avec son bagage."

Tout a été étudié de près pour cette "bagage factory" y compris évidemment la possibilité d'une canicule en août, explique Sébastien Malaussène : "Au-dessus de vous, il y a des manches à air blanches qui sont positionnées volontairement au-dessus des machines de sûreté. Donc on a un objectif de garantie de température au maximum à 25/26 degrés sous les tentes. Il faut savoir que les machines sont aussi capricieuses. Au-delà de 40 degrés, on a des problématiques pour les faire fonctionner, donc on a un objectif de températures bien en deçà pour garantir que l'exploitation se passe bien." De quoi aborder les JO avec une relative sérénité. 3 000 salariés d'ADP travailleront pendant la période, soit plus de la moitié des effectifs et 1 500 autres se sont portés volontaires pour venir en renfort temporairement.

L'aéroport de Roissy se prépare pour Paris 2024, le reportage de Raphaël Ebenstein

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