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"On est en train de crever" : des manifestants tentent d'interpeller Emmanuel Macron dans la Somme

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Julie Marie-Leconte - Édité par Noémie Bonnin
Radio France

Quelques manifestants ont essayé de parler au chef de l'État avant son rendez-vous avec Theresa May à Albert, dans la Somme, mais ils ont été repoussés avant l'arrivée des officiels.

Ils sont une bonne trentaine à avoir réussi à approcher la place de la mairie d'Albert (Somme), avant l'arrivée d'Emmanuel Macron et de Theresa May, vendredi 9 novembre. Aux cris de "Macron démission", ils veulent faire entendre leur détresse. "Quand je fais des courses, j’ai peur que ma carte ne passe pas, qu’elle soit refusée. Je suis veuve. On nous a piqué la demi-part des impôts. On est en train de crever !", interpelle une dame.

Manifestants chassés

Le président de la République n’est même pas encore arrivé que les gendarmes repoussent les manifestants. Gilet jaune sur le dos, une quinquagénaire fond en larmes quand elle prend l’un d’entre eux à partie. "Un jour, ce sera peut-être votre fille ou votre fils qui sera là. Vous le pousserez aussi à partir ? Vous arrivez à finir vos fins de mois, vous ? Vous faîtes aussi des prêts conso pour remplir votre cuve de fioul ? Après, vous êtes surendetté. Et puis on n’arrive plus à s’en sortir."

La dame est forcée à partir. Elle explique pourquoi elle voulait s’adresser au président : "Pour manifester contre la politique générale de Macron. Je me rends compte que je parlais de lui comme quelqu’un de dédaigneux, de méprisant, mais c’est encore pire que ça. C’est du totalitarisme, c’est du royalisme."

Le peuple doit s’écraser et partir.

Une manifestante

Interrogé un peu plus tôt lors de sa visite d'un centre social à Lens, Emmanuel Macron se disait pourtant une nouvelle fois attentif : "Faut savoir entendre tout ça, être au côté du peuple avec respect et tenir un cap. Donc s’il y a une chose que je veux que chacun de nos concitoyens comprenne profondément, c'est que je n’en abandonnerai aucun et que nous serons aux côtés de chacun, en particulier dans les territoires qui souffrent le plus."

"Il faut aller au contact de la colère et ne pas chercher à l’éviter", a ajouté Emmanuel Macron. Pas vraiment la doctrine appliquée à Albert, où les forces de l’ordre avaient visiblement reçu d’autres consignes.

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