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Blocages du 17 novembre : une mobilisation qui divise automobilistes et cyclistes

Les "gilets jaunes" s'apprêtent à bloquer les routes samedi 17 novembre. Une manifestation qui mobilise sur les réseaux sociaux. Mais la résistance s'organise, des contre-manifestations pourraient avoir lieu, comme à Tours, à l'initative de cyclistes. 

Article rédigé par Grégoire Lecalot, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Illustration. Une balade militante organisée par le collectif Vélorution dans les rues de Montpellier en novembre 2018. (JEAN-MARC LALLEMAND / MAXPPP)

Des blocages et des manifestions sont attendus dans toute la France samedi 17 novembre. Des automobilistes se préparent à rejoindre les "gilets jaunes" qui protestent contre les prix des carburants et plus particulièrement contre la hausse des taxes. Mais tout les manifestants n'auront pas un gilet jaune sur le dos samedi. Car il pourrait y avoir des contre-manifestations.

A Tours par exemple, le collectif Vélorution avait prévu de longue date une balade militante dans la ville ce 17 novembre. Une promenade qui pourrait bien se transformer en contre-manifestation. "Le fait de circuler dans la ville au moment où il y a une manifestation d'automobilistes ça va peut-être créer des rencontres", concède Sophie, membre du collectif. "Des rencontres, j'espère heureuses", précise la cycliste.

Je trouve qu'ils sont dans la brutalité, pas tellement dans la proposition.

Sophie, du collectif Vélorution

à franceinfo

Sur le parking de la résidence d'à côté, Huguette a posé un gilet jaune sur son pare-brise. Elle ne voit pas comment se passer de sa voiture. "On nous taxe de trop !", s'énerve la retraitée. Pour défendre son usage de la voiture, Huguette ne manque pas d'arguments. "Quand vous avez mal, quand vous avez des problèmes de santé, il faut la voiture pour pouvoir faire les courses, pour pouvoir bouger", affirme-t-elle.

Le vélo c'est bien, mais c'est bien pour les jeunes. Quand on a un certain âge, le vélo on en fait plus !

Huguette, retraitée

à franceinfo

Et de poursuivre : "Avec les transports, je ne vais pas partout avec ma petite-fille. On est limité, les transports ne vont pas spécialement dans les grandes surfaces par exemple. Et puis pour aller à la clinique, on y est en 20 minutes en voiture, en bus il faut deux heures." Sophie et Huguette pourraient se croiser dans les rues de Tours samedi. Pas sûr qu'elles se rencontrent pour autant. 

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