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Portiques de sécurité et scanners à bagages aux départs des Thalys

A partir de ce dimanche matin, des portiques de sécurité filtrent les accès aux quais des trains Thalys, à la gare du Nord à Paris et à celle de Lille-Europe. Les voyageurs doivent arriver avec une vingtaine de minutes d'avance.
Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Les portiques de sécurité sur les lignes Thalys seront opérationnels dimanche. Illustration © Maxppp)

Il s'agit exactement du même matériel, fourni par la société française HTDS, que celui utilisé dans les aéroports. Seuls les paramétrages de ces portiques à rayons X sont différents. Pas question qu'ils bipent quand on a des clés dans la poche, ils sont réglés pour détecter uniquement des armes et des explosifs. Idem concernant les bagages, qui devront passer sur un tapis roulant pour être scannés. 

Thalys en profite d'ailleurs pour rappeler à ses clients qu'il est déjà interdit de transporter non seulement des armes, bien sûr, mais aussi des liquides inflammables ou des produits chimiques dangereux, ça ne concerne donc pas le dentifrice ou le parfum.

Les voyageurs invités à se présenter 20 minutes avant le départ

Les voyageurs munis de sacs ou de valises sont invités à arriver une vingtaine de minutes avant le départ de leur train, au moment où s'affiche justement le quai de départ, mais c'était déjà le cas avant l'installation des portiques. L'idée est que le contrôle ne dure que quelques secondes à chaque fois, puisqu'il peut y avoir jusqu'à 700 voyageurs par Thalys.

Outre les portiques et scanners à bagages proprement dit, des policiers seront aussi déployés en arrière du dispositif pour procéder à des fouilles approfondies voire des interpellations si nécessaire.

"Les gares sont des espaces ouverts extrêmement difficiles à contrôler"

En l'état actuel des choses, le dispositif des portiques en gare du Nord et dans celle de Lille-Europe est insuffisant selon Marc Ivaldi, économiste des transports. Mais pour le professeur à l'université de Toulouse, sécuriser l'ensemble du réseau ferroviaire - 3000 gares - relève de la gageure. "Sécuriser toutes le gares sur tout le territoire et évidemment aussi en Europe, c'est extrêmement coûteux et on ne pourra pas avoir un système comme dans les aéroports où l'on peut fermer complètement l'accès ", explique Marc Ivaldi.

"Les gares sont des espaces ouverts extrêmement difficiles à contrôler. Et donc ce n'est tout à fait normal de faire croire, comme l'a laissé entendre la ministre, qu'on pourrait sécuriser à 100% un réseau ferroviaire avec des portiques",  poursuit-il.

Marc Ivaldi, au micro de Sandrine Etoa : "Ce n'est qu'une petite goutte dans la mise en sécurité de l'ensemble du réseau ferroviaire".
 

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