Pénuries de chauffeurs d'autocar : le secteur se mobilise pour trouver près de 8 000 conducteurs
La rentrée scolaire a mis en lumière un manque criant de chauffeurs d'autocars, un métier qui peine à attirer les jeunes.
Des chauffeurs pas si champions. Les autocaristes français manquent toujours de conducteurs et le secteur multiplie les initiatives afin de recruter, former et reconvertir des employés pour cette activité. Deux mois après une rentrée scolaire qui a mis en évidence un manque de quelque 8 000 chauffeurs, la "crise du recrutement" est toujours là, a expliqué mercredi 16 novembre le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), Jean-Sébastien Barrault, lors du congrès annuel de son organisation à Paris.
Selon une enquête menée par l'institut Xerfi auprès de patrons du secteur, 97% d'entre eux observent une pénurie de conducteurs routiers. Parmi les raisons principales évoquées : des salaires insuffisants (75%), des conditions de travail difficiles (69%) et des emplois qui ne sont qu'à temps partiel (53%). De plus, de nombreuses missions sont saisonnières (scolaire, loisirs, tourisme...) et donc peu complémentaires. Autant d'obstacles pour recruter des jeunes, dans un marché du travail qui s'est resserré et souffre du vieillissement des chauffeurs.
Des pistes pour recruter
En coopération avec Pôle Emploi, le secteur enchaîne donc les aménagements pour pallier ce manque de personnel. Outre la réforme du diplôme CAP dédié, et un abaissement à 18 ans de l'âge pour l'accès au permis de conduire un autocar (au lieu de 24 ans), les autocaristes réfléchissent à des "campagnes thématiques" de communication, mais aussi des immersions en entreprise. Le directeur général de Pôle Emploi, Jean Bassères, a aussi évoqué la nécessité de multiplier les formations courtes, en partie effectuées au sein des sociétés. Et le secteur parie sur les reconversions de salariés plus âgés. Sur la bourse aux emplois de la FNTV, pas moins de 7 586 offres d'emploi étaient disponibles le 16 novembre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.