Pass rail pour les jeunes : "Ca ne peut pas être la seule mesure, il faut aller plus loin", estime la Fage

La Fédération des associations générales étudiantes appelle notamment à rendre ce pass valable toute l'année pour les jeunes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le "pass rail" sera disponible à partir de mercredi 5 juin. (ALEXANDRE BRE / HANS LUCAS via AFP)

"C'est une mesure intéressante, mais ça ne peut pas être la seule mesure pour pallier la précarité des jeunes", estime mardi 4 juin sur franceinfo Maé Bouteille, vice-présidente de la Fage, la Fédération des associations générales étudiantes, chargée des politiques de jeunesse. Emmanuel Macron a annoncé mardi la création du "pass rail" à destination des jeunes entre 16 ans et 27 ans. Il va permettre de voyager gratuitement cet été sur le réseau TER, trains de nuit et Intercité en échange d’un abonnement de 49 euros par mois.

"Le train et les transports sont des postes de dépenses très élevés pour des étudiants qui souvent ont très peu de ressources financières et sont extrêmement précaires", souligne Maé Bouteille. "On craint que tous les jeunes ne puissent pas se financer des 'pass rail' à 49 euros par mois pour cet été. Il faut aller plus loin", dit-elle.

"Un jeune sur cinq" ne mange pas à sa faim

Maé Bouteille estime que le gouvernement doit faire plus pour les jeunes : "C’est une mesure intéressante, mais ça ne peut pas être la seule mesure pour pallier la précarité des jeunes quand on sait que beaucoup de jeunes travaillent l'été et quand on sait qu'il y a beaucoup de jeunes qui n'arrivent pas à manger à leur faim. Selon les chiffres de la Fage, c'est un jeune sur cinq qui n'arrive pas à manger à sa faim", explique-t-elle

Le Pass rail sera accessible à partir de mercredi matin. Le dispositif couvre l'ensemble des régions françaises, à l'exception de l'Île-de-France. Maé Bouteille s’interroge sur "l’utilité d'une mesure sur juillet et août" uniquement. "Pourquoi ne pas la pérenniser sur les autres mois de l'année ? Pourquoi ne pas l'étendre à la région Île-de-France alors qu’un étudiant sur cinq est en Île-de-France ? Qu'est-ce qu'on fait des étudiants qui sont en Outre-mer et en Corse ?", se demande-t-elle.

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